Les Egyptiens continuent leur salle guerre médiatique contre l'Algérie, pourtant reconnue par le monde entier comme victime d'une agression caractérisée à la veille du match. Il est inutile de revenir sur les vils procédés utilisés en sous main, la pression sur les supporteurs, l'entrisme auprès des institutions, tellement ils sont connus pour appartenir à des médias et des responsables dont le profil chauvin, subjectif est patent. Plusieurs mois avant le match, le dispositif s'est mis en branle à travers les grandes chaînes satellitaires d'obédience douteuse comme Dream, OTV, Nile Sport pour ne citer que celles-là. D'autres interventions incontrôlables via le net viennent à la rescousse. Des professionnels égyptiens (il en existe, c'est vrai) qui se sont distingués par une approche plus objective refusant de marcher dans cette folle aventure sont bannis, cloués au pilori, accusés de «traîtres». C'est désormais la ligne éditoriale de toute une presse. Ainsi, lorsque le bus de l'EN fut caillassé, les joueurs blessés, les médias ont joué l'ironie, ils se sont ridiculement demandés, sans aucun regret, si le sang n'était pas de «la sauce tomate» enduite sur le visage par les joueurs eux-mêmes, déjà accusés d'avoir monté le coup. Faut- il rappeler encore les intimidations sur les présentateurs algériens de la chaîne Al Djazira qui ont affiché clairement - et c'est tout à fait normal- leur préférence pour le onze national, sur la Diva algérienne qui en a fait autant. Les médias égyptiens sont par leur nombre et leur forte audience, les premiers responsables de la situation, et c'est un spécialiste égyptien qui l'a reconnu devant ses pairs, appelant à de la retenue avant qu'il ne soit trop tard. Le match de barrage, a influé sur la donné. A la veille du match, on a tenté de colmater les brèches invitant des couples égypto-algériens à témoigner en direct qu'ils «sont bien traités au Caire», sur la «fraternité entre les deux peuples». On peut comprendre pour une presse très jeune qu'il y ait des écarts, des erreurs mais qu'ils émanent de professionnels, des « douctours » en la matière, cela est inadmissible. Regrettable.