Photo: Fouad S. L'activité artisanale devrait générer, à l'horizon 2020, un million d'emplois et parvenir à un gain de 334 milliards DA, comme apport pour le Pib. Ce sont les deux principaux objectifs auxquels veulent parvenir les concepteurs de la nouvelle stratégie en la matière, en débat depuis hier et jusqu'à demain au Palais des Nations sous la houlette du ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat. Impliquant plusieurs départements, tels l'Habitat et l'Urbanisme, la Formation et l'Enseignement professionnels, l'Agriculture et le Développement rural, l'Emploi et la Sécurité sociale, cette rencontre a réuni tous les représentant des Chambres de l'artisanat du pays, dont le nombre devrait atteindre 48 structures d'ici la fin de l'année. Il est donc question de concevoir avec l'ensemble des acteurs, dans une vision prospective, l'artisanat de demain avec toutes les parties concernées. « Elément principal de la promotion du patrimoine national véhiculant l'identité et la culture d'une nation dont les racines sont ancrées dans l'histoire, l'artisanat a aussi une grande importance dans l'activité économique. Elle ne cesse de contribuer à l'effort national de développement et de progrès ». C'est par ces propos que le président de la République a, dans un message lu par son conseiller M. Mohamed Ali Boughazi, appelé les artisans à être partie prenante dans le développement socio-économique du pays. Ils sont de ce fait appelés à fournir davantage d'efforts intellectuels et physiques pour mieux esquisser l'ébauche d'une nouvelle stratégie à même de contribuer à l'essor de l'artisanat tout en tenant compte des grands défis induits par les fluctuantes mutations économiques afin de ranimer le marché intérieur et assurer l'accès aux marchés extérieurs. Un objectif visé par les présentes assises. Selon le premier responsable du secteur, l'heure est à la révision de certaines dispositions considérées comme dépassées ou insuffisantes et ce, pour accompagner durablement les transformations réalisées ou à venir. Pour les responsables du secteur, la réforme du dispositif législatif et réglementaire de l'activité artisanale s'impose. De même pour la définition des bases sur lesquelles devront se fonder les principes et les critères de sa gestion et de sa gouvernance. Selon M. Mostefa Benbada - en termes d'emplois, et sur la base d'une étude lancée depuis deux années - cette activité pourrait facilement générer un million d'emplois, si les concernés tiennent compte de l'importance de création d'activité dans ce vaste domaine. On peut faire jouer à ce secteur un rôle primordial, notamment dans le développement local, en termes d'emplois ou de création de nouvelles sources de financement de nos communes. « Là est la problématique essentielle et le défi à relever pour le développement des communes qui sont quasiment soutenues ou financées par le budget de l'Etat », a suggéré le ministre. Ceci dit, les 1000 participants à la rencontre devraient se concentrer pour pouvoir dégager les mécanismes pouvant booster cette activité. Pas moins de 19 propositions seront soumises aux artisans présents. Lesquelles s'articulent autour de l'organisation des métiers de l'artisanat, la simplification de la législation régissant cette activité, la mise en place de mesures incitatives au profit des artisans intéressés, l'encouragement de l'activité artisanale de la femme au foyer, la promotion des projets de développement local, la mise en place de mécanismes pour le financement des projets … N'étant plus un domaine d'activité accessoire, l'artisanat est aujourd'hui un vivier des PME/PMI créatrices d'emplois et de richesses. Il est même d'un apport primordial dans l'urbanisme et dans le développement rural. Le ministre de l'Habitat l'a confirmé, estimant que le projet de réhabilitation des vieilles bâtisses du pays nécessite l'intervention d'artisans professionnels pour pouvoir sauvegarder l'aspect et la conception architecturale de ces construction, œuvre d'artistes. « On a besoin d'artisans, puisqu'il s'agit du vieux bâti qui a lui aussi besoin de vieux métiers », a-t-il souligné Les travaux des assises nationales de l'artisanat se déroulent, depuis hier, au niveau de cinq ateliers consacrés à l'examen des aspects de la plate-forme devant sanctionner ces travaux avant de les soumettre au gouvernement pour examen et adoption. La situation économique en Algérie à l'ordre du jour de la tripartite Le ministre du Travail, M. Tayeb Louh a confirmé hier la tenue, les 2 et 3 décembre prochain, de la tripartite. Les dossiers soumis au débat porteront sur le SNMG, les mutuelles, l'évaluation du pacte économique et social et le dossier des retraites. La nouveauté consiste en l'introduction d'un dossier d'une importance capitale. Il s'agira, selon M. Louh, de la situation économique en Algérie à la lumière de la crise économique mondiale. Ce dossier sera discuté dans tous aspects par la tripartite. Le patronat aura à dire son mot sur cette question. Idem pour le gouvernement et les travailleurs par le biais de l'UGTA. Comment promouvoir l'économie du pays, quels sont les mécanismes à mettre en œuvre pour booster la production nationale, et encourager les investissements en Algérie et diversifier les activités pour que l'économie nationale cesse d'être tributaire des hydrocarbures ? La tripartite aura à répondre à toutes ces questions.