La filière lait peine encore à se professionnaliser. En vue de trouver une équation à même de lui assurer un avenir, une réunion lui a été consacrée. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a reçu les responsables de la filière lait de la confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), en présence du directeur général de l'office national interprofessionnel du lait (ONIL). Cette rencontre a permis de passer en revue les mesures prises par la tutelle pour le développement de la filière laitière. A cette occasion, la délégation de la fédération de la CIPA a souhaité qu'il y ait une évaluation exhaustive des conventions qui lient, d'une part l'ONIL en tant qu'instrument de régulation et les laiteries, et d'autre part, les laiteries et les éleveurs/collecteurs. Il faut noter que les mesures décidées par la tutelle, dont l'instauration de mesures d'aide aux éleveurs, la réorientation effective du fonctionnement des laiteries en privilégiant la collecte de lait cru et sa transformation en tant que lait de consommation, constituent les fondements essentiels d'une stratégie destinée à améliorer les performances de production et de collecte et d'assurer la traçabilité de la production du lait cru. Abdelwahab Ziani, président de la CIPA, affirme qu'actuellement on importe beaucoup de lait en poudre alors qu'on produit peu de lait cru. C'est pourquoi « inverser cette tendance est l'une des préoccupations majeures des professionnels de la filière lait». Il estime nécessaire l'assurance de la sécurité alimentaire, surtout que « nous consommons quelque 4 milliards de litres par an, alors que l'Algérie n'en produit que 15% ». Djamel Barchiche, responsable de communication au ministère en question affirme que cette rencontre a permis de s'imprégner de la situation de la filière et de dégager un plan de travail portant sur l'évaluation des relations conventionnelles qui lient l'ONIL à l'ensemble des professionnels de la filière. Les résultats de cette évaluation seront portés à la connaissance du Comité interprofessionnel du lait, le seul cadre institutionnel habilité à délibérer et à proposer ainsi des solutions. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, a, lors de cette rencontre, « exprimé la disponibilité de son département à mettre à la disposition des professionnels de la filière tous les moyens nécessaires à même d'améliorer la production, diminuer graduellement la facture alimentaire et faire face ainsi aux fluctuations du prix de la poudre du lait sur le marché international ». L'accent a été mis notamment sur la nécessaire réorientation effective du fonctionnement des laiteries en privilégiant la collecte de lait cru, pour favoriser et développer la production locale.