Les chefs d'états-majors des armées d'Algérie, de Libye, d'Egypte, de Mauritanie, de la République arabe sahraouie démocratique et de Tunisie se retrouvent pour quatre jours à Alger. Lors du lancement officiel de l'Union, en 2002, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'OUA ont donné corps à une institution, le Conseil de paix et de sécurité pour faire oublier les insuffisances, sinon l'incurie de l'OUA, en matière de règlement des conflits qui secouent le continent. La mise en place d'une Force africaine en attente (FAA) doit permettre d'atteindre ces objectifs et de permettre aux Africains de ne plus dépendre de la communauté internationale pour la résolution des crises survenant sur leur continent. Le schéma général adopté par les chefs d'État africains prévoyait la mise en place progressive de cette force d'ici 2010. La Brigade en attente de l'Afrique de l'Est (EASBRIG) est la plus avancée alors qu'ailleurs notamment en Afrique du Nord et en Afrique Centrale, peu a été fait jusqu'à présent. Afin de pourvoir à la demande croissante en matière de forces de maintien de la paix, l'Union africaine a développé l'idée d'une Force d'intervention africaine en attente (FAA) qui doit exploiter les capacités militaires des organisations régionales du continent. Au niveau des organisations régionales, chacune d'elles devra être dotée d'une brigade en attente de 3500 à 6500 hommes répartis dans les différentes armées nationales. L'UMA à laquelle s'est adjoint l'Egypte paraissait le cadre indiqué pour sa constitution. La réunion d'Alger vise à dynamiser le processus de mise en place de la structure régionale et à coordonner les efforts pour lutter contre les facteurs d'instabilité dans cette région qui jouxte des zones d'instabilité. UN PILIER POUR LA SÉCURITÉ Le chef des forces terrestres, le général Bendjemil Kadour qui a présidé la réunion en tant que représentant du chef d'état-major de l'ANP, a indiqué, dans son allocution d'ouverture, que cette rencontre visait «la finalisation des résultats ayant sanctionné la réunion des experts tenue récemment à Tripoli concernant la capacité de déploiement rapide, la formation, les centres d'excellence et le courrier électronique». Pour sa part, le secrétaire général du secrétariat exécutif de la capacité de la région d'Afrique du Nord, le général-major Ahmed Ahmed Abdallah Aoun a souligné l'importance de cette réunion dont le succès impliquerait, a-t-il dit, «la concrétisation des ambitions des dirigeants des pays concernés à travers la signature d'un mémorandum d'entente d'institution de la capacité qui constituerait sans aucun doute un pilier dans la réalisation de la paix et de la sécurité africaines». Le chef de la délégation algérienne, le général Kadouri Mustapha, a indiqué, dans ce contexte, que la réunion examinera les questions concernant le règlement administratif, le budget consacré à la capacité et le déploiement rapide de cette instance outre des questions organisationnelles. Parallèlement, un atelier de formation est organisé et «concerne les formateurs militaire, civil et policier», a-t-il ajouté. Il a souligné dans ce cadre le vœu de cette instance de voir le siège de la base principale administrative de l'UA accueilli par la wilaya de Jijel.