Dans le cadre de la coopération scientifique et technique algéro-allemande, un projet de réalisation de la plus grande tour solaire dans le monde après celle de l'Allemagne va être bientôt concrétisé. Hier, une délégation allemande de l'institut solaire Jülich a organisé une séance de travail avec la partie algérienne. La réunion a été présidée par Baba Ahmed, recteur de l'université Saâd-Dahleb de Soumâa en présence des représentants de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technique, de la direction des mines, de la Sonelgaz et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. C'est à l'université de Saâd-Dahleb de Soumâa (Blida) que le terrain a été choisi pour édifier ce projet, sur une superficie de 15 à 20 hectares avec une tour de 60 mètres. La réalisation d'un centre de formation professionnelle en énergie renouvelable est également prévu aux environs de la tour thermique qui, il faut le rappeler, sera bien plus importante que l'installation pilote basée en Allemagne, et fonctionnera selon la même technique. Ce projet a été concrétisé grâce à l'initiative du professeur Khedim, un chercheur algérien basé en Allemagne. Suite à cela, un contrat de coopération a été signé le 19 août dernier au siége de l'institut solaire de Jülich entre la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique et l'institut solaire de Jülich (Allemagne) spécialisé dans le domaine de la conception et le suivi scientifique de tours solaires thermiques. Une étude de faisabilité de construction de cette tour solaire sera bientôt lancée et financée à 90% par le gouvernement allemand qui contribuera aussi à financier à 50% le coût du projet. L'objectif de la réalisation de ce projet est en premier lieu de « donner tous les moyens à nos chercheurs pour travailler en collaboration avec des partenaires étrangers en vue de bénéficier du transfert technologique afin de ce préparer à faire face aux besoins en énergie pour l'après-pétrole qui s'annonce en 2050 ». Cette tour solaire thermique développera également des procédés additionnels comme la réfrigération solaire, le traitement de l'eau et de dessalement de l'eau de mer ainsi que la production de chaleur industrielle solaire, en sus de la production d'électricité.