«Au vu des grandes potentialités que recèle l'Algérie dans le domaine de l'énergie solaire, les sociétés allemandes sont invitées à entreprendre des relations de partenariat avec leurs homologues algériennes». C'est ce qu'a déclaré, hier, Mme Christina Wittek, directrice du département des énergies renouvelables au ministère fédéral allemand de l'Economie et de la Technologie, lors d'une conférence de presse tenue, en marge de la conférence sur le partenariat algéro-allemand dans le domaine des énergies renouvelables tenue à Alger. «Il y a des possibilités du transfert des technologies allemandes vers l'Algérie dans le cadre d'un partenariat avec des entreprises algériennes ciblées», a-t-elle souligné. C'est dans ce but que des hommes d'affaires allemands sont présents à Alger dans l'intention d'entamer des discussions avec leurs partenaires algériens. Le ministère allemand de l'Economie et de la Technologie soutient, dit-elle, ce type d'initiatives pour concrétiser des relations de partenariat, mais sans qu'il soit impliqué directement, précisera-t-elle. Tout se passe donc entre les entreprises allemandes et les entreprises algériennes. Il s'agit en fait, poursuit-elle, d'initiatives privées. «Pour le moment, il n'y a rien de concret. Il s'agit d'une idée qui vient d'être lancée», a-t-elle indiqué. Aujourd'hui, Il n'est pas question pour le gouvernement allemand de soutenir, dit-elle, une telle démarche qui concerne les entreprises en premier et dernier ressort. Si l'on prend en considération le coût estimé à 400 milliards d'euros pour produire et transporter cette énergie solaire, cela pose déjà un grand problème même en Allemagne. C'est très difficile à gérer un tel projet, selon Mme Wittek. «Imaginez tout le travail qu'il faut faire pour réaliser un câble électrique qui va du désert algérien pour traverser la Méditerranée et ensuite l'Italie et les Alpes, avant d'aboutir en Allemagne», a-t-elle indiqué. Selon la directrice allemande, les contraintes sont liées aux demandes d'autorisations à obtenir auprès des pays concernés, avant de faire traverser un câble sur leur territoire. Il existe une loi en Allemagne qui autorise, dit-elle, le transport de l'électricité à partir de l'Afrique dans le cadre de l'importation d'électricité. Mais elle n'est pas encore mise en application. Mais selon M. Hergenrother, directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et de l'industrie, plusieurs sociétés allemandes ont pu conclure des relations de partenariat avec des entreprises algériennes. «Dans le secteur de l'énergie solaire, les entreprises allemandes comme Schoot, fournisseur pour la construction de la centrale hybride solaire-gaz, X-tern, SOLAR 23, Vollmer et Conergy sont dejà présentes en Algérie dans le secteur», a-t-il ajouté. Le «Solarsinstitut Julich» (Institut solaire de Julich) réalise actuellement une étude de faisabilité sur la construction d'une tour solaire thermique en Algérie, dans le cadre d'un accord de coopération signé entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère allemand de l'Environnement.