Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, qui réagit pour la première fois par rapport à l'offensive des médias égyptiens à l'encontre de l'Algérie survenue suite et avant même le match d'appui de qualification à la coupe du monde de football, a tenu à dire tout simplement que « la meilleure attitude était de ne pas répondre». S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux de la 13e Tripartite, le Premier ministre a souligné que l'ingéniosité et la sagesse des autorités algériennes, à leur tête le président de la République, explique l'attitude de l'Algérie. Digne, l'Algérie a su démontrer qu'elle « a sa place et un statut à préserver d'où son choix de ne pas répondre à des propos complètement déplacés et dénués de tout sens. ». Et d'ajouter : « Nous avons choisi l'essentiel à l'accessoire ». Pour Ahmed Ouyahia, « ce ne sont ni les insultes ni les attaques qui vont diminuer de la valeur de l'Algérie et encore moins de la noblesse de son peuple ». Le Premier ministre a tenu à dire également que « le citoyen algérien ne doit jamais perdre de vue qu'il appartient à un grand peuple et à un grand pays. Et ce ne sont pas là des slogans creux ». Selon lui, « un million et demi de martyrs n'est pas une découverte conjoncturelle », mettant en relief les principes qui régissent l'Algérie depuis la colonisation et sa contribution dans la lutte d'autres peuples. L'Algérie, selon lui, a toujours été présente quand il s'agit d'acte de solidarité internationale. Ahmed Ouyahia est convaincu que « les injures selon lesquelles l'Algérie est un pays violent et de terrorisme, c'est Dieu qui le jugera ». Une chose est sûre, c'est que « lorsque l'Algérie saignait depuis des années, nous n'avons pas trouvé les autres à nos côtés. Malgré cela, nous avons triomphé », a fait remarquer fièrement Ahmed Ouyahia, ajoutant que « l'Histoire jugera qui sortira avec plus de grandeur et qui sortira avec la honte dans le futur ». La presse algérienne a été également félicitée par le chef de l'exécutif qui estime que celle-ci a démontré « son nationalisme » et également « un professionnalisme ». « Vous avez confirmé votre intérêt pour l'Algérie en vous intéressant à des questions autrement plus importantes que des bassesses et autres vilenies ».