Le premier magistrat du pays réagit, indirectement, à la campagne politico-médiatique menée par l'Egypte contre l'Algérie. Après le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, c'était au tour, avant-hier, du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de réagir à la campagne médiatique égyptienne menée contre l'Algérie. Le chef de l'Etat a demandé à la jeunesse algérienne de ne pas tenir compte des actes et des paroles portant atteinte aux symboles de l'Algérie. Lors de son discours adressé aux participants à la conférence sur les manifestations du 11 Décembre 1960 et lu par son conseiller, M.Mohamed Ali Boughazi, le chef de l'Etat a répondu directement à l'Egypte. «J'appelle nos jeunes (...) à s'élever au-dessus de tout ce qui va à l'encontre de leur gloire ancestrale et de leur dignité prééminente», a déclaré le chef de l'Etat. Le Président Abdelaziz Bouteflika fait allusion directe aux insultes égyptiennes à l'encontre de l'Algérie. A travers cette petite phrase, le chef de l'Etat fait passer un message aux Algériens dans lequel il leur demande de ne pas se rabaisser au niveau de l'Egypte et d'être à la hauteur de la glorieuse guerre de Libération et de l'histoire du pays. Le chef de l'Etat a préféré ne pas répondre directement à la campagne égyptienne. C'est la position adoptée par l'Algérie depuis le début des injures proférées par l'Egypte à l'encontre des Algériens, et ce, depuis la qualification des Verts au Mondial 2010 pour l'Afrique du Sud, à l'issue de leur victoire face aux Pharaons au Soudan sur un score de 1 but à 0. L'Algérie a préféré répondre par le silence. C'est ce que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait exprimé la semaine passée, lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la tripartite. «La meilleure attitude était de ne pas répondre à certaines déclarations», avait-il affirmé, allusion faite à la campagne médiatique égyptienne. Une attitude jugée plus «percutante» que n'importe quelle autre réponse. Les officiels algériens demandent aux Algériens de ne pas perdre de vue qu'ils appartiennent à un grand peuple et à un grand pays. Et ce ne sont pas là des slogans creux. M.Ouyahia a rappelé que le «million et demi de martyrs de la Révolution ne constituent pas une invention». L'Egypte n'arrive toujours pas à digérer son élimination de la Coupe du Monde. Les descendants des Pharaons ont tenté de trouver toutes les justifications et les prétextes possibles pour calmer la rue égyptienne et détourner l'attention des Egyptiens vers d'autres préoccupations pour leur faire oublier l'élimination. A la minute qui a suivi le coup de sifflet final de l'arbitre seychellois, Maillet Eddy Allen, qui a dirigé ce fameux match, les chaînes de télévision égyptiennes sont allées monter des scénarios de toutes pièces dans le but de fuir la vérité par ce que n'assumant pas leur échec.