«La meilleure attitude était de ne pas répondre » a indiqué jeudi le premier ministre Ahmed Ouyahia, en réponse à la question de la presse sur les attaques des egyptiens contre l'Algérie. Pour le premier ministre, « l'Algérie à un statut à préserver -d'où son choix -de ne pas répondre à des propos complètement déplacés et dénués de tout sens ». « Cette attitude, a fait remarquer M. Ouyahia, a été plus percutante que n'importe quelle autre réponse ». « Ni les insultes, ni les attaques ne diminuent de la valeur et de la grandeur du peuple et de l'Etat algériens » a affirmé M. Ahmed Ouyahia. Le Premier ministre souligne «le citoyen algérien ne doit jamais perdre de vue qu'il appartient à un grand peuple et à un grand pays. Et ce ne sont pas là des slogans creux », rappelant que le « un million et demi de martyrs de la Révolution ne constituent pas une découverte fortuite ». Pour répondre aux Egyptiennes qui décrivent les Algériens comme un peuple violent et terroriste, Ahmed Ouyahia a rappelé que « durant les années de terreur, lorsque nous endurions les pires épreuves, nous n'avions trouvé personne à nos côtés ». «Mais, grâce à Dieu, nous avons triomphé », a-t-il indiqué. Le Premier ministre a aussi rappelé «les principes qui ont toujours guidé l'Algérie» depuis la colonisation et « sa contribution dans la lutte d'autres peuples », dont l'Egypte. Le Premier ministre, en s'adressant, aux journalistes a salué le « nationalisme » dont ont fait preuve les médias algériens. « Vous avez prouvé votre nationalisme et votre professionnalisme, tant au niveau de la presse qu'à celui de l'Internet. Vous vous êtes élevés au dessus des bassesses et autres vilenies ». Le Premier ministre a estimé que « l'Histoire jugera qui en sortira grandi de cette tempête », rappelant là aussi que l'Algérie a gagné son match de football sur le terrain, invitant la presse s'intéresser aux questions d'intérêt national, beaucoup plus importantes. « Nous n'avons pas besoin de jouer aux échecs ou au tennis » a-t-il conclu. Le Premier ministre a tenu aussi à clarifier la question de redressement fiscal dont a fait l'objet Orascom Telecom Algérie. Interrogé au sujet du redressement fiscal appliqué à un opérateur privé étranger, sans citer l'opérateur, le Premier ministre a révélé que « l'affaire remonte à 12 mois et ne date pas d'aujourd'hui », indiquant que c'est l'opérateur lui-même qui a formulé le souhait que cette mesure de redressement ne soit pas rendue publique. « Cette entreprise a demandé aux autorités fiscales algériennes de ne rien dire (sur cette question) pour ne pas gêner cette entreprise dans ses affaires internationales » a expliqué M. Ahmed Ouyahia, lors d'une conférence de presse, à l'issue des travaux de la tripartite. « Mais, le jour où nous avons été accusés de piraterie concernant le transfert de capitaux à l'étranger, les autorités fiscales algériennes ont répondu pour dire que -conformément à la réglementation en vigueur-, le transfert de capitaux ne peut se faire sans acquittement des droits fiscaux», a-t-il encore affirmé. « C'est une Loi adoptée par le parlement en décembre 2008, pour que certains ne lie pas l'affaire à une affaire » souligne le Premier ministre, précisant que les droits en question seront payés, par ce que c'est la loi. « Cela est valable aussi bien pour nos entreprises nationales que pour les entreprises étrangères établies en Algérie », a-t-il ajouté.