Il n'est pas à sa première biographie. Et ne sera, sûrement pas, à sa dernière. A moins que… Après avoir «portraitisé» nombre de personnalités tant historiques (L'Emir Abdelkader, Ali El Hammami…) qu'une nuée d'artistes (Momo), revoilà le prolifique journaliste écrivain, Amar Belkhodja sur les devants de la scène- Une scène qu'il a investi, ces dernières années, avec force. A coups d'une biographies cossues et diverses- avec un gros travail sur un autre symbole de la culture, Ali Maâchi, l'hymne assassiné, paru récemment aux éditions Alpha. Un travail que l'auteur avait déjà entrepris lors d'une première publication- à compte d'auteur- en 1990 intitulée Ali Maâchi, art et combat. Ainsi, tout au long des 219 pages, alternant documents, impressions, anecdotes, des recueils de poèmes…, Amar Belkhodja, fils de Tiaret, s'en va vanter l'âme de l'ancienne Tihert, louant, le génie musical, l'engagement indéfectible dans la lutte armée contre la France coloniale. Combat qui lui a valu le sort tragique d'une mise à mort d'un système colonial dont la barbarie était une marque de fabrique. Mais bien avant, pour planter le décor spatiotemporel, l'auteur nous propose un petit flash back, sur le mouvement culturel dans la ville de Tiaret en remettant au goût du jour ceux là même qui avaient précédé Maâchi dans la musique. Du second chapitre, il fait tout pour jeter la lumière, en guise d'hommage, à l'engagement de Safir Ettarb sur le double plan, culturel et politique, pour, ensuite, focaliser son intérêt sur l'œuvre artistique, notamment celle portée essentiellement sur le combat libérateur. Par ailleurs, Amar Belkhodja ira interroger ceux-là même qui ont eu à se frotter, de près ou de loin, au grande artiste (Abdelkader Turki, Nacer Kendouci, Mohamed Maghraoui, Larbi El Hachemi…) à travers des témoignages poignants. L'auteur ne s'arrêt pas là, puisque il ira planer sur la période après-Maâchi, de même qu'il donnera un aperçu sur la poésie populaire algérienne. Histoire de clore un ouvrage de qualité que le lecteur ferait bien de découvrir. * Ali Maâchi, l'hymne assassiné d'Amar Belkhodja Alpha Editions 219p.