Au moment où l'Algérie enregistre huit décès et l'alerte à la pandémie de la grippe A H1N1 a atteint son niveau six, des dysfonctionnements dans la prise en charge des cas suspectés est signalée par des citoyens. En effet, les hôpitaux d'Alger ont été submergés par des dizaines de personnes désirant se faire ausculter pour des cas de grippe. La prise en charge dès l'entrée de la structure de référence est très stricte. A l'hôpital Laadi Flici d'El Kettar, à la présentation du malade avec des symptômes de grippe (écoulement du nez, toux, mais surtout une fièvre de plus de 40 degrés), un masque est offert et l'indication de suivre la flèche bleue est donnée. Une fois le service des urgences aménagé pour faire face au flux des malades qui subiront des prélèvements. Des parents ayant emmené leur fils de 10 ans aux urgences d'El Kettar le mercredi 23 décembre qui après auscultation a subi des prélèvements, attendent jusqu'à aujourd'hui les résultats de ces échantillons. Ces derniers devont être emmenés vers l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) de Sidi Fredj. Depuis, la température de l'enfant a baissé jusqu'à 38,1 degrés et a rejoint son école dans la matinée d'hier mais, le doute persiste sur la non ou la confirmation de son état. Une situation similaire a été vécue par d'autres parents qui après avoir présenté leurs deux enfants scolarisés dans une école privée, des prélèvements sont effectués. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière M. Said Barkat a dégagé une enveloppe de 12,2 millions de dinars. Au niveau de l'IPA, « la machine une fois enclenchée doit effectuer des rotations durant une heure et il est impossible de la faire arrêter en marche», explique un technicien de l'institut. Le professeur en épidémiologie, M. Soukhal avait annoncé dans les colonnes d'un quotidien qu'«il est temps et opportun de mettre en œuvre les bonnes pratiques face à ce risque infectieux».