Le jeune compositeur algérien Fayçal Salhi est à l'honneur de la 2e édition de la manifestation «Alger jazz meeting», où il a présenté un concert, interprétant des titres qui savent aussi bien parler d'amour que de joie. Son premier album «Timgad» est un recueil d'histoires d'amour. Né à Alger, Fayçal Salhi a quitté sa terre natale à l'âge de 11 ans. A 18 ans, il fait ses débuts artistiques à la guitare puis il pratique le luth (Aoud). Malgré son jeune âge, Fayçal réussit à marquer le monde du jazz grâce à son habileté à marier ce style aux musiques occidentales et orientales. L'album Timgad en est la preuve. Sur scène, ce prodige fait des étincelles avec une musique qui flirte avec des sonorités musicales actuelles. Cet enfant khencheli grandit dans un environnement qui le favorisera plus tard à devenir un artiste hors pair. Ses oncles maternels, notamment l'ont encouragé à percer dans cette vocation. Mélomane, jeune déjà, il écoutera alors de la musique pour passer le temps. Mais ce crooner inconditionnel réalisera très vite, que c'est vers une carrière de musicien qu'il est prédestiné. Booster par son entourage, Fayçal volera de ses propres ailes. Cette combinaison de dévouement et de talent a conduit Fayçal à suivre d'autres modes d'expression. Il introduit, dans son groupe une note de fraîcheur dans l'interprétation de tous les genres de musique. A travers ses albums, Fayçal tient à rendre un vibrant hommage au « grand » compositeur libanais Rabih Abou Khalil. Même s'il collabore avec des compositeurs confirmés mais il reste insatisfait de son rendement. Pour lui, il pourrait mieux faire. C'est un artiste en mission de communication, qui peut compter sur des admirateurs, et qui délivre, par des musiques passionnées, un véritable message de passion. Sur scène, selon ses copains, cet autodidacte parvient à transmettre sans difficulté aucune cette communion à son public. Le secret de sa vitalité; Fayçal est plein d'humour, de loufoquerie, de sagesse et d'intelligence curieuse. La deuxième soirée d'Alger jazz meeting offerte par cet artiste au public n'était qu'un retour au bercail, à Alger. Pour l'occasion, il était accompagné d'un groupe de musicien, une véritable boîte à rythmes humaine, «On s'est permis de discuter avec nos instruments», dit-il et de reprendre «C'est un échange culturel et d'influences». Interrogé au sujet de sa pratique au luth, il dira que cet instrument peut être effectivement joué dans tous les genres de jazz. Se définissant comme un passionné de lumière qui a à cœur de semer ce métier là où il passe, il estime que l'Algérie, lui semble, de par un tas de facteurs un terrain propice et fertile pour créer une dynamique consacrée à la musique jazz. Durant son expérience, Fayçal n'en finit pas d'accumuler des éloges. Rappelons qu'il a fait sortir trois albums en l'occurrence «Timgad», «sur les routes de l'orient» et «Alouane». Cet album qui comprend 8 titres sortira probablement au printemps. Fayçal Salhi trio donne prochainement un spectacle au centre culturel algérien de Paris (CCA).