La certification électronique sera lancée de manière effective vers la fin de l'année 2010, a indiqué hier à Alger Ahmed Berbar, chef de projet de la certification électronique à l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications. Ce dernier a affirmé qu'«une fois l'activité de la certification électronique lancée, on disposera d'une autorité-racine qui procèdera à l'octroi d'autorisations à des prestataires de certification ». Pour ce qui est de son développement en Algérie, il a considéré qu'elle est à ses «débuts». La certification électronique permet de garantir la sécurité des échanges sur Internet grâce à la mise en place d'une infrastructure à clés publiques PKI. C'est un procédé qui garantit quatre aspects de la sécurité des échanges d'information sur la toile à savoir, la confidentialité, l'authentification, l'intégrité et la non-répudiation. Lesquels permettent d'instaurer un climat de confiance grâce à la mise en œuvre d'une infrastructure à clés publiques qui contribue à identifier des détenteurs de clés en émettant des certificats électroniques qui sont des fichiers numériques qui attestent du lien entre les données de vérification de signature et un signataire. La composante principale de l'infrastructure à clés publiques «PKI» est l'autorité de certification qui délivre des certificats électroniques. Elle est chargée d'établir et de garantir un lien formel entre une personne et une clé publique dans le cadre de la «PKI». La certification électronique peut aussi s'appliquer à différents domaines tels que l'e-gouvernance et permet à l'entreprise de consulter en ligne ses déclarations et de suivre ses paiements. Par ailleurs, la certification électronique doit être déployée en tant que «pierre angulaire » de la mise en œuvre du programme stratégique e-Algérie, a estimé Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, à l'ouverture du séminaire sur la certification électronique organisé par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications. Le ministre a expliqué que la certification électronique permettra d'instaurer «un climat de confiance puisqu'elle facilitera l'identification, de façon formelle, des parties impliquées dans ces échanges». Les principaux éléments de l'infrastructure de gestion de clés consistent en l'autorité de certification, l'autorité d'enregistrement ainsi que l'annuaire et le vérificateur de certificats. Karim Djoudi, ministre des Finances, a rappelé de son côté que la problématique de la certification électronique a été initiée pour la première fois en 2004 lors de la réalisation du projet de système de paiement de masse. Pour le ministre, «cette démarche a contribué à asseoir le cadre réglementaire et légal», qu'il s'agit maintenant pour l'ARPT de « définir un cadre pour que la certification et la signature électronique renforcent la légitimité et la confiance dans les moyens d'échanges électroniques intra et extra sectoriels ».