L'EN aura à jouer sur deux fronts, la CAN et la coupe du monde. En votre qualité d'ancien international, pensez-vous qu'un renfort est nécessaire ? C'est clair qu'une phase éliminatoire n'est pas comme une phase finale. On doit analyser le parcours pour en tirer les carences. Les portes de l'équipe nationale doivent rester ouvertes, car elle appartient à tous les Algériens. A quels postes réside le manque ? C'est sur le front offensif. On a besoin d'un attaquant de métier. Un joueur capable de concrétiser le maximum d'occasions. On a une défense solide et un milieu riche. Dans les matches de qualification, la plupart des buts ont été inscrits par les défenseurs. Ne pensez-vous pas que la venue de Lacen risque de perturber le groupe, surtout que vous avez vécu une situation semblable en 86 ? En 1986, nous n'avons pas réclamé sur la venue de qui que ce soit. Quand il s'agit de décisions des responsables ou du staff, les joueurs n'ont pas le droit de s'en mêler. Lacen est un professionnel algérien. Il a le potentiel technique et physique pour apporter un plus. Ses prestations avec le Racing Santander le prouvent. Même pour Ziaya, c'est un bon choix. En ce moment, c'est un élément en forme. Il ne cesse de montrer son talent avec l'ESS. Il est classé 7e butteur au monde par la FIFA. Ce n'est pas une coïncidence. Il a cette opportunité de jouer une CAN. On a qu'à lui faire confiance pour en faire le nouveau baroudeur des Verts. On focalise beaucoup sur la coupe du monde, alors que la CAN a été notre principal objectif. Ne pensez-vous pas que cela risque de déconcentrer les joueurs en coupe d'Afrique ? Je ne le pense pas. Notre équipe nationale est formée de professionnels. Ils ont cette solidité psychologique pour ne pas négliger une compétition officielle. La CAN doit servir d'une bonne préparation pour le mondial. Ceci dit, on devra confirmer notre résultat face à l'Egypte. On doit défendre notre statut de mondialiste. Nous avons les moyens de nous classer parmi les quatre premiers. En ce qui concerne le groupe où figure l'Algérie, à combien estimez-vous les chances de l'EN de passer le premier tour ? Nous sommes un des favoris de ce groupe. On aura à jouer des adversaires racés. On devra faire un bon parcours. Nous avons les moyens de faire une bonne coupe d'Afrique. Ce serait un stimulant psychologique avant le mondial. Pour les adversaires, on doit se méfier du Malawi. Cette sélection est considérée comme le maillon faible du groupe. Cependant, la surprise peut venir d'une nation dite petite. Vous avez eu l'occasion d'être sous la coupe de Saâdane. A-t-il besoin de l'apport de techniciens dans son staff ? Saâdane reste un grand entraîneur. Il a rendu la joie à tous les Algériens. Je vais parler au nom des anciens joueurs. On souhaite qu'on incorpore les anciens internationaux dans les équipes nationales. Avec leur expérience, ils pourront contribuer à la formation d'une bonne relève à la sélection actuelle.