La 20e Foire de la production nationale s'est distinguée cette année non seulement par une forte participation d'exposants et de visiteurs, mais aussi par la qualité des produits exposés et des relations d'affaires tissées entre les producteurs et les clients potentiels. C'est de l'avis de M. Mouloud Slimani, directeur de la promotion et de la coopération auprès de la Safex. Il a aussi mis en exergue l'engouement des Algériens pour le «made in Algeria». Le design et l'emballage, nettement améliorés, ont rendu les marchandises de plus en plus attractives. «Sincèrement, ces produits exposés n'ont rien à envier aux produits étrangers. J'ai d'ailleurs profité de cette manifestation commerciale en faisant certains achats», dira un jeune cadre spécialisé en marketing. D'autres visiteurs professionnels ont passé des commandes ou ont opéré des achats groupés pour de grandes quantités. Les produits «made in Algeria» sont, dit-il, de bonne qualité, même s'ils sont un peu plus chers par rapport aux produits asiatiques. C'est dire que le produit local peut concurrencer les produits étrangers qui inondent les marchés. La production nationale a connu ces dernières années, une progression en termes de rapport qualité/prix même si elle n'arrive pas à se frayer un chemin vers l'export, expliquera un représentant de GIPEC (groupe industriel du papier et de la cellulose), rencontré à la cérémonie de remise de prix organisée, hier, par la Safex. C'est ainsi que la 20e édition de la Foire de la production nationale a battu le record en termes de nombre de visiteurs et d'affaires commerciales conclues en l'espace d'une seule semaine. Qu'ils soient producteurs agroalimentaires ou industriels ou même de services, ils n'ont pas manqué d'afficher ainsi leur satisfaction quant aux chiffres d'affaires atteints ou de chiffres de vente prospectés avec prises de commandes pour certains. De fait, les Algériens ont pris conscience qu'en consommant algérien, ils protègent leurs enfants du chômage en contribuant par la même à construire l'économie de leur pays. Mais faut-il encore que cet élan vers le «made in Algeria» soit soutenu par des campagnes d'information tout le long de l'année. C'est ça aussi le patriotisme économique. Vivement la 21e édition de 2010.