Le Conseil économique et social a rappelé les actions du gouvernement dans le cadre du développement économique et social du pays en 2009. Celles-ci ont continué de figurer parmi « les priorités de son plan d'action », relève-t-il dans son rapport de conjoncture .En effet, le plan quinquennal 2009-2014 table sur l'amélioration des conditions de vie de la population, le développement des infrastructures de formation et de recherche scientifique, l'encouragement de l'emploi des jeunes et l'investissement économique. Le CNES revient aussi sur la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique et du secteur économique, par le biais du relèvement du SNMG décidé lors de la 13e tripartite La question de la relation emploi-salaire et productivité «reste encore posée», souligne-t-il. La politique salariale a été caractérisée par de «nombreuses augmentations» en direction particulièrement des travailleurs de la fonction publique et des travailleurs du secteur économique. Apparemment, le CNES veut faire une sorte de mise en garde contre ces revalorisations qui s'effectuent d'une manière «cyclique et sans rapport direct avec la productivité du travail et l'inflation» appelant à revoir « les critères qui contribuent à leur détermination et à leur augmentation ». Ses arguments de nature strictement économique se fondent sur l'inexistence de relation directe salaire-inflation qui justifie un tel réajustement, le SNMG, dit -il, a été revalorisé entre 2000 et 2008 trois fois, (un accroissement de 9,8%) pendant que l'inflation a augmenté à un rythme moyen annuel de 3,02%, le rythme d'évolution moyen annuel a été de ce fait supérieur à celui de l'inflation. Pour 2000-2009, le SNMG «s'est accru de 7,8% en moyenne annuelle», alors que dans la même période, l'inflation a augmenté de 4,4%.