L'assemblée générale, instance suprême de délibération, du syndicat national des magistrats se tiendra le 16 janvier prochain. C'est à l'issue de cette rencontre que sera connu le nouveau président du syndicat de cette corporation. Qui succédera à M. Djamel Aidouni actuel premier responsable de cette organisation syndicale ? Ou succédera-t-il à lui-même ? Ces questions trouveront réponses le jour de cette assemblée à laquelle prendront part les 36 membres du conseil national (un membre pour chaque Cour). Le Conseil national dégagera le bureau exécutif national composé de onze membres lesquels élisent leur président pour une durée de quatre années. M. Aidouni contacté, hier, par téléphone a fait savoir qu'il aura à présenter le jour de l'assemblée le bilan moral et financier de son mandat avant de passer aux élections. Souhaite-t-il maintenant poursuivre sa mission dans le cadre d'un autre mandat ? Notre interlocuteur dit n'avoir toujours pas tranché cette question, en faisant allusion à des « empêchements personnels » qui pourraient ne pas lui permettre d'occuper la même responsabilité. On croit savoir, néanmoins, que jusqu'à présent, aucun candidat n'a affiché son intention de se présenter à ce poste. Ce qui conforte largement les « chances » de Djamel Aidouni de reprendre les commandes de cette organisation syndicale. Le SG du syndicat des magistrats est-il satisfait de son parcours ? Il affirmera à ce propos qu'il a entièrement assumé « son rôle et a fait de son mieux pour répondre aux préoccupations des magistrats ». Preuve en est, déclare-t-il, le syndicat national des magistrats est maintenant reconnu à l'échelle internationale, en décrochant le poste de membre extraordinaire de l'Union internationale des magistrats. A cela s'ajoutent les acquis socioprofessionnels qu'il a pu décrocher au profit des magistrats, à l'exemple des augmentations de salaires, les primes des logements, les crédits de véhicules qu'ils peuvent aujourd'hui contracter à l'instar des autres cadres supérieurs de l'Etat. Sans oublier les moyens logistiques mis au service de la corporation dans le cadre de la réforme de la justice initiée par le premier magistrat du pays. «On doit beaucoup au président de la République qui n'a ménagé aucun effort pour moderniser notre justice. Nous n'avons pas bénéficié d'autant de facilités depuis l'indépendance», reconnaît Aidouni, en mettant un accent particulier sur la formation des magistrats, constituant l'une des priorités du chef de l'Etat. Si toutefois Aidouni est réélu à la tête du SNM, il promet de continuer sur la même lancée, en veillant en premier lieu à ce que ce syndicat devienne membre ordinaire de l'Union internationale des magistrats. Actuellement, il est membre extraordinaire seulement. Une rencontre de travail en ce sens interviendra l'année prochaine au Sénégal, indique-t-il. Pour information, le mouvement syndical des magistrats est né dans le courant de 1989. Le syndicat active avec tous les moyens juridiques, intellectuels et matériels pour la concrétisation des objectifs suivants : assurer le principe de l'indépendance du pouvoir judiciaire et sa défense, défendre et garantir les droits des magistrats, améliorer le fonctionnement de la justice et le travail du juge avec tout ce qui lui est possible de faire pour consolider l'exercice du droit et la défense des droits constitutionnels du citoyen et de la communauté, améliorer les relations d'amitié entre les magistrats et la défense, rehausser la personnalité du magistrat, son ouverture et son épanouissement à travers toute activité (revue, journées d'études, forums, études spécifiques...), et procéder dans l'intérêt du magistrat et de sa famille à des missions d'œuvres sociales.