Dans le cadre des mercredis du cinéma au CCF (centre culturel français) il a été projeté pour la première fois le documentaire de Lamine Amar Khodja ayant pour thème la jeunesse algérienne. Le film retrace ce panorama en faisant parler l'écrivain et homme de théâtre Aziz Chouaki.Ainsi, tout en dressant le portrait de ce dramaturge défilent des images sur l'histoire contemporaine de l'Algérie de l'indépendance à nos jours. Le spectateur fait connaissance de cet érudit algérien qui a la soixantaine aujourd'hui et qui a toujours été un chantre de la jeunesse. Il a écrit dans cette voie un livre intitulé, «L'Etoile d'Alger» que tout jeune Algérien doit lire. Aziz Chouaki, enfant du quartier de Belfort à El Harrach a conçu pour cette jeunesse, en sa qualité de homme de théâtre, plus de quinze pièces. Tout en exprimant, en gros plan, ses idées, ses analyses, ses réflexions, des scènes montrent la jeunesse algérienne dans son quotidien d'aujourd'hui. Ce quotidien n'est pas bien rose pour certains jeunes. Amine Ammar Khodja les décrits, tels qu'ils sont. Il met cependant en relief le fait que ces jeunes, même s'ils désespèrent dans leur avenir, conservent un part d'humour, acceptant leur sort dans l'insouciance, car ce n'est pas la misère. Ces jeunes ont tous un toit et une famille et cela, même si le cinéaste a choisi de filmer la tranche de jeunes la plus défavorisée. Il faut reconnaître le mérite à ce cinéaste qui lui-même est également jeune, il n'a pas encore trente ans, d'avoir réalisé son documentaire avec des moyens les plus simples et sans dépenses extraordinaires. Il a utilisé la caméra des cérémonies familiales et a demandé les services d'un seul technicien pour le montage de son film. «Sur quinze heures de tournage, nous avons retenu cinquante cinq minutes de film», précise-t-il. Ce documentaire est parfait sur le plan technique, pouvant rivaliser avec n'importe quel film dans son genre. Les spectateurs l'ont fortement apprécié au cours de sa projection dans la salle de CCF. Nombreux sont ceux qui ont demandé à le revoir. Un débat a été suivi en présence du réalisateur qui a été félicité pour la qualité de son œuvre cinématographique et pour son analyse du sujet traité. Karim, le responsable de ces projections des mercredis du cinéma, a été heureux d'avoir programmé le jeune Lamine Ammar Khodja. «Nous avons voulu voir comment peut réussir dans le cinéma un jeune réalisateur qui tourne son premier film». Karim a un programme de films intéressants pour ce mois de janvier. Le mercredi 13, il présente le long métrage de Marcelo Pineyro avec «La Méthode», le mercredi 20 janvier, c'est, «Le Grand voyage» de Ferroukhi et le mercredi 27 janvier sera projeté le film de Walter «Carnet de voyage».