Porte-parole de l'Alliance démocratique Nord Mali pour le changement «Il s'agit pour nous de sortir unis et de parler d'une seule voix». «Vu les dégradations sur le terrain, il est urgent aujourd'hui de tenir cette rencontre en Algérie que nous saluons pour nous avoir donné cette opportunité en vue de poser les difficultés et de réfléchir aux solutions qui s'imposent entre les différents responsables de l'Alliance», a déclaré en substance, jeudi, M. Hama Eg Sid Ahmed, porte-parole de l'Alliance démocratique Nord Mali pour le changement (ADNMC), en marge de l'ouverture des travaux de la rencontre organisée à huis clos par l'ADNMC à Alger dans le cadre notamment de l'évaluation de l'accord d'Alger. Ce denier a été signé le 4 juillet 2006 entre les différentes factions de l'Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement et les représentants du gouvernement malien pour «la restauration de la paix, de la sécurité et du développement de la Région Kidal». Cette rencontre s'impose d'elle-même du fait, dit-il, que les responsables ne se sont pas retrouvés depuis longtemps. C'est ainsi qu'il a précisé que cet accord est «en panne» qu'il faudrait, dit-il, mettre en route dans le cadre de cette conférence. «Il y a en effet une contradiction sur les faits. La partie gouvernementale (malienne) pense que cet Accord a été appliqué à 98%. Nous, en revanche, nous pensons que l'Accord d'Alger n'a pas été appliqué dans son intégralité. C'est pour cette raison que nous tenons à faire une mise au point lors de la rencontre d'aujourd'hui», a-t-il en outre indiqué, tout en lançant un appel à l'Algérie pour qu'elle puisse rapprocher les points de vue des deux parties en conflit dans l'esprit de l'Accord d'Alger. Le projet d'insertion des combattants touaregs a été cité comme un point important dans l'esprit de l'accord d'Alger qui n'a pas été, selon lui, appliqué pour l'instant. «L'autre aspect de la rencontre dont il faudra tenir compte se rapporte à l'implantation de l'ADNMC et la tenue d'un futur congrès qui prendra en compte d'autres préoccupations», a-t-il ajouté. Il s'agit aussi, dit-il clairement, d'une réunion préparatoire d'un congrès à court terme. Mais il est trop tôt, a-t-il ajouté, de se prononcer sur les résolutions qui seront retenues comme solutions aux problèmes rencontrés sur le terrain. Mais il n'a pas exclu l'idée de déboucher sur la création d'un parti politique. L'accord d'Alger est un cadre légal et un grand acquis que la partie gouvernementale doit respecter, selon le porte-parole de l'ADNMC. La balle est, poursuit-il, dans le camp de l'Etat malien. Suite à une question sur l'absence de certaines grandes figures de l'ADNMC, comme Ibragim Ag Bahanga, l'un des fondateurs de l'ADNMC, M. Hama Eg Sid Ahmed a souligné que «Les participants continuent à arriver. Et puis il y a d'autres représentants. Ce problème ne se pose donc pas», déclare-t-il à propos de la représentativité de l'ADNMC. La rencontre d'Alger dont les travaux sont ouverts depuis jeudi, porte essentiellement sur le bilan de l'Accord d'Alger. «C'est le bilan de l'Accord qui va nous permettre de prendre certaines résolutions importantes dans le cadre de la concrétisation de l'objectif de l'Accord d‘Alger à savoir, la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région du Kidal», a-t-il ajouté, soulignant un autre point inscrit à l'ordre du jour de la conférence. Il a parlé de divergences internes que traverse l'ADNMC. «Il s'agit pour nous de sortir unis et de parler d'une seule voix», a-t-il ajouté à la fin d'un point de presse tenu à l'hôtel Riadh.