40% des toxicomanes ont été recensés dans les différents milieux scolaires. Ce chiffre a été donné hier par Abdelkrim Abidat, président de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (ONASJ) à l'occasion de la cérémonie de lancement de l'année de prévention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Les causes de ce phénomène sont multiples : démission parentale, absence d'une politique de prise en charge des jeunes en détresse, de cellules d'écoutes, chômage et oisiveté. « Ce sont là les ingrédients essentiels qui poussent le jeune à se replier sur lui-même et a trouvé refuge dans la drogue», a constaté M. Abidat. Et cela mène, selon lui, au désespoir qui devient un facteur mobilisateur faute d'une identité sociale. D'où l'urgence de mettre en application le Plan national de prévention et de proximité (PNPP) 2010 qui verra la participation des différents acteurs de la société civile et le mouvement associatif. Ce dispositif s'articule, selon le président de l'ONASJ, autour de la formation d'éducateurs de proximité. Pour rappel, 1000 éducateurs et éducatrices ont déjà été formés pour la wilaya d'Alger. Le but étant de prendre en charge les jeunes issus des quartiers populaires. « Le plan tend à élargir cette initiative à l'échelle nationale pour la prise en charge des jeunes en difficultés », a informé M. Abidat. Le plan est destiné à l'accompagnement thérapeutique dont les activités seront assurées par le psycho-bus qui sillonnera les quartiers défavorisés de la capitale. Il prendra en charge le développement des cellules d'écoutes et de prévention de proximité en milieu scolaire. Il est également question de mettre en place des cellules de guide parental pour une meilleure sensibilisation. L'Association nationale pour la sauvegarde et la lutte contre la drogue et la toxicomanie a enregistré en 2008 150 sorties sur le terrain et 350 interventions au niveau des établissements scolaires, universités et centres de formation professionnelle dans le cadre de la lutte contre la drogue et la violence.