Photo: Fouad S. La campagne de vaccination contre la grippe A débutera aujourd'hui ou, au plus tard, demain. C'est ce qu'a laissé entendre, hier, Slim Belkessam, le responsable de communication au ministère de la Santé, lors du briefing quotidien initié par le département de Barkat. «En vue de mettre un terme aux spéculations portant sur l'efficacité du produit, dénommé Arepanrix, nous allons inviter les journalistes à assister, en direct, mardi ou mercredi prochain, à la vaccination du premier responsable du secteur de la Santé, en l'occurrence le Dr Saïd Barkat», a-t-il déclaré. Pour le moment, le vaccin contre la grippe porcine est toujours en cours d'analyse dans les trois laboratoires, à savoir l'Institut Pasteur d'Algérie, le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques et du Centre national de toxicologie. «Sa «libération» se fera incessamment afin de pouvoir lancer la campagne de vaccination », a-t-il ajouté. M. Belkessam a réaffirmé que cette vaccination se fera d'une manière graduelle et concernera, en premier lieu, le personnel de la santé des secteurs public, parapublic et privé, dont le nombre avoisine 350.000 personnes. Sont concernés par la vaccination, les femmes enceintes, le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, les patients, adultes et enfants atteints de pathologies chroniques, les enfants et les adolescents et l'entourage des nourrissons de moins de six mois. Dans le souci d'assurer la réussite de l'opération, plus de 8.000 centres à l'échelle nationale sont réquisitionnés. Des équipes mobiles ainsi que d'autres centres peuvent être réquisitionnés en cas de besoin. L'équipe chargée de la vaccination se compose d'un médecin, de plusieurs agents selon l'importance de la population à vacciner et d'un agent administrateur. Un examen médical sera effectué avant l'acte vaccinal et les personnes vaccinées seront gardées en observation pendant trente minutes. Interrogé sur la cacophonie qui entoure la distribution du médicament antiviral Oseltamivir, autrement dit le Tamiflu, l'intervenant a affirmé que, dans 10 jours, ce produit sera «graduellement disponible» dans toutes les officines à travers le territoire national. Sur ce point, M. Belakessam a rappelé que les officines, «omises» dans l'action de distribution, désirant se procurer ces comprimés, n'ont qu'à s'adresser à la direction de la santé de leur wilaya pour s'inscrire et être servies par la suite. Interpellé sur le manque de l'antiviral au niveau du Centre de référence Beni Messous, le représentant du ministère de la Santé a réaffirmé que tous les hôpitaux disposent de quantités suffisantes de ce médicament. Cette question a mené le ministère à diligenter une enquête sur la disponibilité du Tamiflu au niveau de tous les hôpitaux, notamment celui de Beni Messous. A propos de la grippe saisonnière qui a causé le décès de plusieurs personnes, M. Belkessam a affirmé que «2,6 millions de personnes ont contracté le virus entre octobre 2008 et mars 2009». L'intervenant n'a pas précisé le nombre de décès, faute de statistiques et de complications de la maladie. Concernant le «limogeage» du Dr Abdeslam Chakou, secrétaire général du ministère de la Santé, rapporté récemment par la presse, M. Belkessam a démenti catégoriquement cette information. «Le SG du ministère de la Santé est toujours en place, il va contribuer dans le briefing de demain (aujourd'hui)». A ce propos, le chargé de communication a profité de l'occasion pour mettre en garde les organes de presse. «Dorénavant tout dérapage ou toute diffamation à l'égard de la sécurité sanitaire du pays sera porté devant la justice», a-t-il précisé. Pour rappel, trois nouveaux décès liés à la grippe A/H1N1 ont été enregistrés en Algérie, ce qui porte à 42 le nombre de cas mortels et à 687 de cas confirmés, selon un bilan sur la situation épidémiologique de cette grippe arrêté samedi soir par le ministère.