À Téhéran, il y a une conviction que ceci ne ferait pas reculer l'Iran « d'un iota » sur son programme de nucléaire civil, selon une déclaration faite par Mahmoud Ahmadinejad. «Nous avions reçu au cours des derniers jours des informations très claires selon lesquelles les services de renseignement d'Israël avec l'aide la CIA, cherchaient à perpétrer des actions terroristes à Téhéran », déclare le président du Parlement, Ali Larijani, accusant au lendemain de l'attentat contre Massoud Ali Mohammadi les Etats-Unis et Israël d'avoir décidé de «recourir à l'élimination physique des savants iraniens» après «l'échec» de leurs tentatives pour arrêter le programme nucléaire par des sanctions économiques et des menaces de frappes. Cette accusation n'est pas la première. L'Iran a accusé en décembre les Etats-Unis et Israël d'avoir enlevé un physicien nucléaire, Shahram Amiri, disparu en mai 2009 en Arabie Saoudite. Téhéran ne semble plus croire aussi à la main tendue de Barack Obama. De «son slogan pour le changement, il ne reste plus qu'une vieille image de va-t-en guerre et de terroriste », estime Ali Larijani qui, à la demande d'une quarantaine de députés, a demandé à la commission des affaires étrangères et de la sécurité nationale de gérer la question de la rupture des relations avec la Grande-Bretagne pour «ingérence» dans les affaires intérieures du pays. Les Américains et les Britanniques qui ont nié tout sont montés au créneau. Les directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne se retrouveront, samedi prochain à New York pour discuter d'une quatrième série de sanctions. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui propose de viser l'élite au pouvoir en Iran, a sollicité de nombreux pays pour réfléchir à «ce qui aurait le plus d'impact» et pourrait «changer les calculs stratégiques» de la direction iranienne. L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'UE, William Kennard, prépare le terrain à Bruxelles. «Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser la situation s'envenimer», a-t-il dit, hier, lors d'une conférence organisée par un groupe de réflexion, le European Policy Center. M. Kennard a garanti aux Européens qu'ils entendraient beaucoup plus parler, « au cours des six mois à venir », des efforts concernant des sanctions supplémentaires à l'encontre de l'Iran. À Téhéran, il y a une conviction que ceci ne ferait pas reculer l'Iran « d'un iota » sur son programme de nucléaire civil, selon une déclaration faite par Mahmoud Ahmadinejad.