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Téhéran veut rompre son isolement
MAHMOUD AHMADINEJAD DEMAIN À ALGER
Publié dans L'Expression le 05 - 08 - 2007

La visite du président iranien en Algérie intervient à un moment où Téhéran fait face à un véritable «harcèlement» de l'Occident sur son programme nucléaire.
Ahmadinejad arrive enfin à Alger, après deux annonces sans lendemain. C'est sans doute cela les contraintes de la politique. M.Ahmadinejad est donc attendu demain dans la capitale algérienne où il y rencontrera son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika. La visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad dans notre pays s'effectue, en vérité, à un moment d'expectative pour l'Iran confronté à un épuisant bras de fer avec l'Occident sur son programme nucléaire. Que vient chercher M.Ahmadinejad à Alger? Qu'attend-il au juste des autorités algériennes dans une conjoncture assez marquée pour Téhéran? Il y aura certes, les traditionnels accords bilatéraux entre les deux pays, en marge de la réunion de la commission mixte algéro-iranienne.
Il est vrai que les opportunités de coopération sont larges, notamment dans le domaine du pétrole et du gaz où les deux pays ont une expérience certaine, de laquelle leurs industries pétrochimiques peuvent tirer profit. Justement figurent à l'ordre du jour, selon le président Ahmadinejad, le pétrole et le gaz, dont l'Algérie et l'Iran sont de gros producteurs; on discutera sans doute, également, d'une problématique Opep du gaz, envisagée par un certain nombre de producteurs -dont la Russie et le Venezuela notamment- mais peu probable dans l'immédiat ou même dans un avenir concevable. Reste évidemment, le problème de la crise irakienne, la stabilité de l'Irak limitrophe de l'Iran, intéressant au premier chef Téhéran, mais c'est sans doute surtout la question du programme nucléaire iranien, objet de toutes les incertitudes pour Téhéran, qui sera au centre des discussions.
Il est évident que Mahmoud Ahmadinejad informera le président Bouteflika des dessous d'une affaire qui mobilise la communauté internationale depuis plus de cinq ans. Enfin, notons que le président iranien arrive à Alger dans une conjoncture assez particulière, pour ne pas dire agitée, au regard de l'arsenal naval que les Etats-Unis mobilisent dans le Golfe arabo-persique alors qu'ils arment à tour de bras, leurs «amis» et alliés arabes et israéliens, tous voisins de l'Iran.
Même si M.Ahmadinejad affirme que la dotation en armements de certains pays de la région par Washington n'inquiète pas, outre mesure, Téhéran, il n'en reste pas moins que les bruits de bottes en provenance des Etats-Unis n'augurent rien de bon, d'autant plus que nombre d'officiels américains -y compris le vice-président Cheney et la chef de la diplomatie Mme Rice- n'ont pas exclu une «frappe» militaire contre l'Iran pour régler le problème nucléaire iranien. Et c'est certes avec, en filigrane, cette menace à l'esprit, que le président iranien arrive ce lundi à Alger. Les dirigeants iraniens, à leur tête M.Ahmadinejad, gardent le cap et affirment que leur position sur le nucléaire demeure inchangée et ne variera pas d'un iota -en dépit des sanctions de l'ONU ou de menaces des grandes puissances occidentales- tant l'Iran se trouve, selon ses dirigeants, dans son droit de s'investir dans le nucléaire civil, d'autant plus, affirme M.Ahmadinejad, que l'Iran est le pays le plus inspecté dans le monde par l'Aiea, Agence de sûreté atomique de l'ONU.
Le président iranien montre une sérénité, certes, de bon aloi, toutefois l'étau se resserre sur Téhéran de la part des grandes puissances occidentales qui ont fait du désarmement (nucléaire) de l'Iran leur objectif et priorité numéro un. D'où le véritable siège diplomatique mis en place par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France autour d'un pays qui, sans doute, a le tort d'estimer qu'il est dans sondroit et qu'il peut développer son programme nucléaire civil du moment que ce dernier s'applique dans le cadre du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) et des conventions internationales dans ce domaine sensible, en sus des contrôles réguliers qu'effectue l'Aiea sur les sites nucléaires iraniens.
Donc, si interdit de la pratique nucléaire il y a, c'est essentiellement le fait d'Israël et des trois grandes puissances citées plus haut. En fait, l'Iran n'est pas dangereux par lui-même, mais il est aventureux, selon les mêmes puissances, de laisser l'Iran poursuivre dans la voie de l'acquisition de la maîtrise scientifique -en amont et en aval- de la pxratique du vecteur nucléaire. Du point de vue des Etats-Unis et d'Israël (seul pays à ne pas adhérer au TNP et à ne pas se soumettre aux contrôles de l'Aiea), c'est cela le problème. Non pas dans l'éventuelle bombe atomique que l'Iran pourrait fabriquer, mais du fait que Téhéran puisse disposer à terme du know-how la qualifiant à fabriquer à tout moment -et à celui qu'elle aura chois- son armement nucléaire.
C'est pour cela qu'il faut abattre l'Iran qui prétend entrer dans une cour qui est du seul ressort des grandes puissances.
c'est contre les universités, les hôpitaux, les centres de recherche irakiens pour tout dire les scientifiques irakiens de loin plus dangereux aux yeux des Etats-Unis et d'Israël que ne le sont les militaires, que l'aviation américaine s'est acharnée lors de la première guerre du Golfe en 1991.
En réalité, le problème nucléaire iranien, comme cela a été le cas du nucléaire irakien (Israël a bombardé et détruit le site de Tamuz en 1981) se posera à terme à tout pays «non agréé» par lesdites puissances de l'Occident, qui arrive au -ou franchit le- seuil des connaissances et du savoir-faire nucléaire.
Et cela peut arriver à tout pays se trouvant dans le cas de l'Iran aujourd'hui. A ce titre, le combat de Téhéran pour son droit au nucléaire est exemplaire.


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