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Bras de fer discret mais réel entre la Maison-Blanche et Tel-Aviv
Mitchell au Proche-Orient aujourd'hui, Abbas à Washington en mai
Publié dans Liberté le 13 - 04 - 2009

Vendredi passé par la bouche du principal négociateur Saëb Erekat, puis samedi par l'intermédiaire du président Mahmoud Abbas, les Palestiniens posent clairement leurs conditions pour relancer les négociations avec le gouvernement israélien. Les pourparlers de paix ne pourront reprendre que si Israël accepte le principe d'un Etat palestinien souverain et s'il met fin à la colonisation en Cisjordanie et dans Jérusalem-Est. “Si Israël veut s'engager dans des négociations politiques, il doit accepter la solution à deux Etats et les accords signés et arrêter les activités de colonisation”, a déclaré Erekat. De même, il a demandé à la communauté internationale de rééquilibrer ses positions, estimant que tout comme elle ne reconnaît pas le Hamas, elle devrait exercer des pressions sur Israël pour qu'il admette le principe de deux Etats. Si tel n'est pas le cas, a-t-il averti, cela “repousserait la région entre les mains des extrémistes”.
L'allusion au mouvement du Hamas est à peine voilée. Le négociateur palestinien indique, ce faisant, que la fuite en avant du nouveau gouvernement israélien risque d'aggraver l'affaiblissement de l'Autorité de Ramallah et renforcer le radicalisme islamiste. Après l'installation du nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu au sein duquel l'extrême droite nationaliste et religieuse pèse de tout son poids, des déclarations déniant le droit aux Palestinien à un Etat souverain sur leur propre sol et rejetant tous les accords issus du processus lancé à Annapolis, se sont multipliées. Elles émanent du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, leader de l'extrême droite nationaliste et anti-arabe, mais aussi du tout puissant ministre de l'Environnement. Celui-ci, issu du Likoud et très proche du Premier ministre, n'a pas hésité, pour signifier son rejet de l'idée d'un Etat palestinien, à s'en prendre frontalement au président américain Barack Obama, qu'il a accusé de vouloir dicter sa politique au gouvernement de l'Etat hébreu. Depuis, même s'il n'en paraît rien, la tension est montée d'un cran entre Tel-Aviv et Washington et un véritable bras de fer est engagé entre eux. Pour sa part, Benjamin Netanyahu louvoie et reste vague sur les questions qui fâchent. N'ayant jamais évoqué la perspective d'un Etat palestinien, il s'est toutefois bien gardé de la rejeter aussi clairement que l'ont fait ses ministres.
Son attitude vise deux objectifs : d'une part mettre à l'épreuve la détermination de Barack Obama à imposer la solution à deux Etats, d'autre part se donner une issue de sortie si la pression américaine et de la communauté internationale le contraignait à céder. Du côté américain, le nouveau locataire de la Maison-Blanche a fait du conflit israélo-palestinien et de l'Afghanistan l'une des priorités de sa politique étrangère. Il l'a encore confirmé lors du dernier sommet de l'OTAN, mais surtout au cours de sa visite d'Etat en Turquie. Il est donc très peu probable que Barack Obama recule sur ce qu'il considère comme le cœur même des négociations entre les Palestiniens et l'Etat hébreu, l'avènement d'un Etat palestinien viable. L'épreuve de force est dès lors inévitable, ce qui est sans précédent dans l'histoire des relations entre les deux alliés. L'envoyé spécial de la Maison-Blanche, George Mitchell, sera dès aujourd'hui dans la région du Proche-Orient. Il se rend en Israël, en Cisjordanie, en Egypte et dans d'autres pays voisins. C'est par cette visite qu'il entame réellement la mission qui lui a été confiée lors de sa nomination à ce poste, puisqu'Israël dispose maintenant d'un gouvernement de plein exercice.
Il tâtera sans doute le pouls du nouvel Exécutif hébreu et déblayera le terrain pour une probable visite de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui, rappelons-le, a souhaité rencontrer le plus tôt possible Lieberman, sitôt après ses premières déclarations intempestives. À l'issue de la conférence sur la reconstruction de Gaza, elle a également promis de s'engager personnellement dans le dossier et de revenir rapidement dans la région. En Cisjordanie, George Mitchell rencontrera le président de l'Autorité palestinienne et il sera question, entre autres choses, de sa prochaine visite à Washington, prévue pour le mois de mai, et de sa rencontre avec le président Obama.
Les velléités d'obstruction de l'Etat hébreu à une solution négociée, la visite dès aujourd'hui de l'envoyé spécial américain, la rencontre prochaine entre Barack Obama et Mahmoud Abbas, ainsi qu'une probable rencontre préalable du président américain avec Benjamin Netanyahou attestent que quelque chose se met en mouvement qui requiert l'attention. En sortira-t-il quelque espoir pour le peuple palestinien ? Très difficile à dire à ce stade.
M. A. Boumendil


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