Photo: Horizons. Les tarifs de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) n'augmenteront pas, malgré le déficit global de l'ordre de 47 milliards de dinars. C'est ce qu'a affirmé hier sur les ondes de la chaîne III le DG de l'entreprise, Mourad Benameur. Ce déficit structurel qui est enregistré en dépit des 8,5 milliards de dinars octroyés par l'Etat (MDA) (contre 2,5 MDA habituels) s'explique par les montants engagés sur fonds propres par l'entreprise dans le cadre de la rénovation du parc roulant. «L'acquisition du matériel se répercute lourdement sur la structure des charges», a estimé M. Benameur. En outre, la SNTF est frappée par les effets de la crise économique en ce sens que ses clients potentiels, ArcelorMittal et Ferphos (groupe de fer et du phosphate), «ont connu des chutes de leurs exportations en 2009 se répercutant directement sur les recettes de l'entreprise». Ainsi, le transport de phosphate et de minerai a chuté de 40% en 2009 par rapport à 2008. A eux seuls, ces deux clients représentent 46% du chiffre d'affaires de la SNTF. Pour pallier ce déficit, l'Etat a accordé à l'entreprise une subvention afin de lui permettre de prendre en charge la sécurité de circulation des trains et éviter les accidents, a fait savoir le premier responsable de la SNTF. Estimant que «cette subvention va permettre d'assurer un regain d'activité et d'améliorer nos résultats». M. Benameur reste cependant optimiste devant la croissance enregistrée dans le transport voyageur qui est, dit-il, dans une phase «ascendante et régulière depuis 2007». Il est prévu le transport de 80 millions de voyageurs d'ici 2013. Ceci a incité la SNTF à s'équiper de 64 rames automotrices électriques. Un programme d'investissement de 100 MDA étalé sur cinq ans pour l'achat de matériel roulant est engagé. Ce montant est pris en charge par un prêt du Fonds national d'investissement, selon M. Benameur.