L'année 2010 sera placée sous le signe de la performance et de l'amélioration des services à fournir à la clientèle des chemins de fer.En effet, le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) M. Mourad Benameur a déclaré que la subvention de l'Etat est passée de 2,5 milliards de DA à plus de 8,5 milliards de DA, ce qui permettra, au courant de l'année 2010, «de procéder à des entretiens sur nos infrastructures, de sécuriser les circulations pour qu'il y ait moins d'incidents et moins de restriction de vitesse et, par conséquent, moins de retards des trains». Invité, hier sur les ondes de la radio Chaîne III, le premier responsable de cette société a reconnu que cette dernière a subi un déficit structurel dû au mauvais état de ses infrastructures, soulignant qu'un regain d'activité grâce aux mesures prises par l'Etat pourra entraîner un meilleur chiffre d'affaires. Revenant sur le plan de redressement mis en place par le gouvernement, M. Benameur dira qu'il consiste en le gel du découvert avec une possibilité de rachat à fin décembre 2013. Le montant du découvert est de l'ordre de 15 milliards de DA. Il rappellera que le conseil interministériel de juin 2009 relatif au dossier de la SNTF est sorti avec des décisions importantes pour le devenir de l'entreprise avec des perspectives de développement de ses activités. Un regain qui reste également conditionnée par une expansion de l'activité clients et une politique de transport national qui favoriserait le recours à l'utilisation du rail. Pour améliorer son rendement, la SNTF s'est dotée d'un programme d'investissement sur 5 ans d'un montant de 100 milliards de DA. Sur le montant de la dette d'investissement, M. Benameur explique qu'elle était de 34 milliards de DA et se trouve actuellement à 47 milliards de DA à mesure que le matériel roulant est livré. Un délai de grâce de 10 ans est accordé avec prise en charge des frais financiers par l'Etat. Sur les créances clients, le DG de la SNTF fera savoir qu'elles tournent autour de 1,8 milliard de DA, avec toutefois un découvert de 4 milliards de DA, d'où «la nécessité absolue d'aller vers l'amélioration de ces résultats». L'invité de la radio n'a pas manqué de rappeler que l'entreprise dont il a la charge n'a pas échappé aux effets de la crise économique puisque ses clients potentiels, qui ne sont autres qu'ArcelorMittal et Ferphos, ont connu une chute de leurs exportations en 2009, se répercutant directement sur les recettes de la SNTF». Selon lui, «le transport de phosphate et de minerai a chuté de 40% en 2009, comparativement à 2008», affirmant que «ces deux clients représentent 46% du chiffre d'affaires de la société».M. Benameur affiche un certain optimisme face à une croissance enregistrée dans le transport voyageur qui «est dans une phase ascendante et régulière depuis 2007». Les prévisions font état du passage à 80 millions de voyageurs vers 2013, selon le DG de la SNTF qui conclut que la société sera équipée de 64 rames automotrices électriques. B. A.