Les pertes subies par la Société nationale de transport ferroviaire, en 2009, sont dues en premier à la crise financière mondiale. Le transport de marchandises notamment a subi un ralentissement, que le DG de la SNTF explique par le "recul de l'activité de deux principaux clients de la société que sont ArcelorMittal et Ferphos". Ainsi, le chiffre d'affaires pour le fret est de "2 milliards de dinars au lieu des 3 milliards prévus" a déclaré Mourad Benameur sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.Mais, la SNTF tente de se redéployer sur le transport des voyageurs tout en espérant une reprise rapide du fret. Un conseil interministériel a été, d'ailleurs, tenu le 7 juin dernier pour mettre au point les moyens de développement du transport ferroviaire. Parmi les principales décisions, le programme d'investissement de "100 milliards de dinars sur 5 ans". La SNTF a eu l'accord du gouvernement de financer ce programme sur "le fonds d'investissement avec les avantages qu'il accorde comme le taux d'intérêt de 1% et un délai de grâce de 10 ans". Et ce n'est pas tout, la SNTF, a souligné son directeur général, a bénéficié du "gel de son découvert estimé à 15 milliards de dinars jusqu'en 2013, mais qui est assorti de conditions précises telles l'amélioration du ratio et de la gestion". Quant aux dettes d'investissement de la société, elles sont estimées à "47 milliards de dinars et des créances de 1,8 milliard de dinars". Un ratio jugé "mauvais" par le DG de la SNTF. Les subventions de l'Etat au profit de la SNTF sont passées de 2,5 milliards de DA (MDA) à 8,5 MDA. Ce dernier reconnaît l'existence de défaillances et qu'il s'attelle à améliorer la situation en mettant en œuvre une nouvelle organisation d'ici la fin de l'année en cours, en lançant notamment un audit sécurité dans le cadre du programme d'appui de la Commission européenne. Mourad Benameur a mis le doigt sur les problèmes qui freinent en partie le développement de la société. Dans ce registre, il évoque le "déficit structurel lié à une sous activité ainsi que le mauvais état des infrastructures". Pour y remédier l'Etat, a-t-il dit, a accordé "une subvention de 8,5 milliards de dinars pour l'entretien des infrastructures qui permettra d'améliorer les prestations comme faire moins de retard". A moyen terme, la SNTF se fixe comme objectif de transporter 80 millions de voyageurs d'ici 2013. Ce qui lui permettra de rattraper le retard après avoir perdu 30 millions de voyageurs depuis 1990. Pour ce qui est des nouvelles lignes qui sont déjà en chantier, le DG de la SNTF a annoncé que le plus grand projet Mechria-Béchar long de 600 km, sera réceptionné prochainement sans donner de date précise. Pour ce qui est du partenariat dans le domaine de l'entretien comme, pour les locomotives, l'appel d'offre est relance, alors que pour les autorails et voitures, le projet est en cours, a affirmé le DG de la SNTF.