Photo: Horizons. L'EN a remonté la pente, en se qualifiant aux quart de finale de la CAN. Comment évaluez-vous la prestation des coéquipiers de Yebda face à l'Angola ? L'équipe nationale a réussi à passer le seuil du premier tour avec sa volonté et cette âme du groupe. Depuis la défaite face au Malawi, je pense que le onze national a repris confiance et ne cesse de monter en puissance, notamment sur le plan défensif. Face à l'Angola, je peux dire que les Verts ont fait la partie qu'il fallait. En première période, ils avaient la possibilité de mettre au moins une occasion dans les filets. En seconde période, les joueurs ont opté pour la gestion du score. Maintenant, le second tour de la compétition sera très dur, avec un adversaire d'envergure à l'image de la Côte d'Ivoire. L'effectif de l'EN aura tout le temps pour récupérer et bien préparer les quarts de finale. Ne pensez-vous pas que l'EN a pris le risque de jouer pour préserver le score de parité, alors que le Malawi pouvait remettre les pendules à l'heure ? En football, on doit prendre des risques. Mais, il ne faut pas oublier que les Mansouri et consorts avaient des opportunités de scorer en première et en seconde mi-temps. Ils ont appliqué les consignes du staff technique pour garder le point acquis. Même s'ils avaient les moyens d'aller en avant, les contres angolais auraient pu être fatales. Face à la Côte d'Ivoire, ce sera une autre paire de manches, car c'est une formation constellée de stars… Il ne faut pas avoir peur des Ivoiriens. Ce sera un duel onze contre onze. La troupe à Saâdane ne manque pas de valeurs, ni de hargne En outre, le fait de revenir de très loin après une sévère défaite n'est pas donné à n'importe quelle sélection. Vous avez eu l'occasion d'affronter la Côte d'Ivoire durant la CAN 90 à Alger et en 92 à Ziguinchor. Si vous avez une comparaison à faire entre celle d'hier et celle d'aujourd'hui, qu'avez-vous à nous dire ? A l'époque, les locaux formaient la majorité de l'équipe ivoirienne. En 1990, on les a battus difficilement, même si c'était sur un score sans appel de 3 à 0. En 92, à Ziguinchor (Sénégal), les partenaires de Joël Tiehi ont pris leur revanche. Cependant, si on était dans notre forme psychologique et physique de 90, on pouvait facilement récidiver la victoire d'Alger. Hélas, on a complètement raté nos deux confrontations, en quittant précocement le tournoi. Pour dire que les Ivoiriens étaient un collectif solide et n'avaient aucun souci sur le plan cohésion. Actuellement, les Eléphants sont composés de professionnels sociétaires des plus grands clubs européens. Ils ont un manque de cohésion. Dans leurs matches, la solution vient en majorité des individualités. Alors, il ne faut pas dénigrer notre équipe nationale. Cette dernière est capable de prendre le dessus sur Drogba et ses pairs. Il ne faudra pas se contenter de jouer pour jouer. Les protégés de Saâdane peuvent relever le défi et battre ce prétendant au titre continental.