Outre la violence, les somaliens doivent endurer des sécheresses et des inondations qui ont aggravé une situation déjà désastreuse par des crises alimentaires et la hausse des prix du carburant. La dégradation de la situation sécuritaire en Somalie, -Mohamed Ali Jibril, un député de la région autonome autoproclamée du Puntland, dans le nord-est, a été assassiné mardi à Bossasso par des hommes armés non-identifiés, -, accroît la crise humanitaire de ce pays, l'une des plus graves dans le monde (1,5 million de personnes déplacées au Kenya, Yémen et Éthiopie). Selon les statistiques du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 60 000 Somaliens ont été déplacés depuis le début de l'année 2010 à cause des combats qui font rage dans les régions centrales de la Somalie. Même topo dans la capitale Mogadiscio où les combats entre les forces gouvernementales et les milices Al-Shabaab et Hizb el Islam, font rage. Selon Melissa Fleming, porte-parole du HCR, au cours des deux dernières semaines seulement, quelque 14 000 personnes ont été déplacées de Mogadiscio et de nouveaux combats entre les deux groupes ont fait au moins 30 morts et 50 autres blessées dans la région centrale de Belet Weyne où «environ 11 900 personnes déplacées sont provisoirement installées dans des conditions effroyables». L'absence d'un Etat de droit en Somalie depuis 1991, date à laquelle a débuté la guerre civile dans le pays, fait de ses côtes un nouvel eldorado pour les pirates des temps modernes. Outre la violence, les Somaliens doivent endurer des sécheresses et des inondations qui ont aggravé une situation déjà désastreuse par des crises alimentaires et la hausse des prix du carburant. Comme parades à ce vide politique, ces violences et misères, ils optent pour la piraterie. Le déploiement d'une armada de navires essentiellement concentrée dans le golfe d'Aden ne les a pas découragés. Ils se sont adaptés en frappant beaucoup plus à l'est dans l'océan Indien. Même si elles sont partagées entre des dizaines d'individus, les rançons se chiffrent parfois en millions de dollars (près de 7 millions de dollars pour le superpétrolier grec le ‘'Maran Centaurus'' et 3 millions de dollars pour le tanker saoudien Sirius Star) suscitent de nombreuses vocations. Dans la région de Hobyo et Harardere, les pirates reconnaissaient être au nombre d'environ 500 à la mi-2009.