Dans la perspective d'entamer les négociations pour la révision des conventions de branche, la Fédération nationale du textile, cuir et manufacture, affiliée à l'UGTA, compte réunir cette semaine ses trois sections. Trois réunions ont été inscrites dans le planning du syndicat.La première est prévue demain, et concerne la section représentant la filière cuir. La deuxième réunion fixée pour mardi regroupera les représentants de la confection et habillement alors que la dernière réunion, qui aura lieu mercredi prochain, sera consacrée au textile. «Nous devons réunir chaque section à part dans la mesure où chacune a sa spécificité,» a indiqué M. Amar Takdjout, président de la fédération. Contacté, hier, par nos soins, ce dernier a souligné qu'il est question d'étudier les propositions de chacune des sections afin de les coordonner et aboutir à une seule plateforme. Les présidents des trois sections doivent également désigner leur représentant pour participer aux négociations avec la SGP industrie manufacture. Celle-ci sera saisie à la fin de cette semaine afin de fixer un rendez-vous pour enclencher les pourparlers, a dit M. Takdout. Selon le président de la fédération, le groupe de travail mixte sera installé dès la semaine prochaine. Outre la question salariale et la révision des indemnités, plusieurs points seront discutés à l'occasion, dont la situation « peu reluisante » qui prévaut dans le secteur. M. Takdjout a fait remarquer que le groupe de travail devra s'atteler à trouver des solutions drastiques qui permettront la relance du secteur du textile. « Comme nous avons pu dénouer le problème au niveau de la SNVI et au complexe d'El Hadjar, nous pouvons également faire un effort pour redynamiser le textile en Algérie », soutient notre interlocuteur, ajoutant qu'il est également nécessaire d'assurer la pérennité des entreprises opérationnelles au nombre de 70 et surtout préserver les 15. 000 emplois déjà existants. « Notre principal souci est de mettre un terme à la fermeture des entreprises. Il faut savoir qu'une trentaine est déjà mise à l'arrêt. Les pouvoirs publics doivent relancer ce secteur pour qu'il reprenne sa place sur le marché national », estime le syndicaliste, indiquant, dans la foulée, que la fédération nationale a déjà émis des propositions visant l'assainissement de la situation financière des entreprises « comme cela a été fait pour plusieurs entreprises nationales ». Il convient de noter que la dette fiscale et parafiscale du secteur est de l'ordre de 6 milliards de DA. « Le secteur du textile a besoin d'un plan d'investissement », souligne M. Takdjout. Ce dernier va sans dire que les travailleurs du secteur sont déterminés « à défendre leurs entreprises et sont même prêts à emboiter le pas à ceux de la SNVI pour faire entendre leurs préoccupations ». D'après lui, un mouvement de protestation « n'est pas à écarter».