Le monde du travail accroché, hier, à la réunion entre les trois partenaires, à savoir le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité social, l'UGTA et le patronat, ne pouvait qu'être satisfait des résultats ayant sanctionné cette rencontre. Et pour cause, les trois parties sont parvenues à signer la majorité des conventions de branches du secteur économique, public et privé, portant sur une augmentation des salaires des travailleurs. Au total ce sont 20 fédérations qui ont achevé leur travail et paraphé le document mentionnant la revalorisation des salaires. Selon le secrétaire général de l'UGTA, présent à cette rencontre qui s'est tenue au siège du ministère du travail, la moyenne des augmentations est de 23%. Un taux jugé satisfaisant par la majorité des représentants des différentes fédérations. Ainsi, les travailleurs bénéficieront d'une hausse des salaires située dans une fourchette de 5000 dinars, qui touchera 2,9 millions de travailleurs du secteur économique public et privé. Néanmoins, certaines fédérations seront bien loties et d'autres moins. A titre d'exemple, les salaires des travailleurs du secteur des travaux publics seront augmenté de 40% et ceux du textile et cuire de près de 20%. Cet écart s'explique par la santé financière de chaque secteur qui déterminera à l'avenir le niveau des augmentations au sein des entreprises. Il faut savoir que plusieurs entreprises, notamment publiques, sont en difficultés financières, ce qui est un handicap à l'application des revalorisations salariales. Pour ce qui est des autres fédérations n'ayant pas encore signé les conventions de branches, Abdelmadjid Sidi Saïd, a précisé, hier, qu'un délai supplémentaire leur est accordé et ce, jusqu'à la fin du mois de mai. Selon le patron de l'UGTA, deux fédérations regroupant 5 secteurs sont concernées par ce retard. Il s'agit de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur, des cheminots, de la culture et la communication. Le SG de l'UGTA a souligné, également, que l'application des nouvelles augmentations se fera dès le "mois de juin prochain avec effet rétroactif à partir de janvier 2010". Enfin, le ministre du Travail, Tayeb Louh, qui a mis en avant les efforts du gouvernement dans le domaine social, a annoncé que le conseil d'administration de la caisse nationale de retraite (CNR), se réunira " incessamment pour décider d'une augmentations des pensions de retraite. Il faut savoir que 84 conventions de branche touchant une vingtaine de secteurs économiques, publics et privés, ont été signées. Le nombre des bénéficiaires de ces conventions s'élève à 2900000 travailleurs, a rappelé le ministre, soulignant que le taux moyen de l'augmentation des salaires, fixé dans ces conventions, varie entre 20 et 23%. Il reste cinq secteurs qui n'ont pas achevé les négociations pour aboutir à leur convention de branche, a-t-il dit. Le nombre total des conventions de branche et des conventions collectives sectorielles signées était en 1990 de 55 conventions de branche et 93 conventions collectives sectorielles. L'application de l'augmentation des salaires dans le cadre des conventions signées hier interviendra avec effet rétroactif à partir de janvier 2010. Notons d'un autre côté que le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication, M. Azzedinne Mihoubi a procédé samedi au siège de l'Agence Algérie Presse Service (APS), à l'installation d'un groupe de travail pour l'élaboration d'une convention de branche pour cinq entreprises publiques du secteur de la communication. Cette convention concerne l'APS, l'entreprise nationale de télévision (ENTV), l'entreprise nationale de la radio diffusion sonore (ENRS), l'entreprise de télédiffusion d'Algérie (TDA) et le Centre international de presse (CIP). Ce groupe de travail qui a désigné comme coordinateur le directeur de cabinet du secrétaire d'Etat chargé de la communication, regroupe des cadres administratifs et des représentants des travailleurs des entreprises sus-citées. Il entamera ses activités la semaine prochaine. Dans son intervention, M. Mihoubi a affirmé que le thème de cette rencontre est étroitement lié à l'avenir professionnel et à la pérennité du service public au sein de ces entreprises. La rencontre qui intervient après une réflexion approfondie et plusieurs rencontres avec les responsables de ces entreprises est le résultat d'une coopération avec le partenaire social pour garantir une cohésion interne, a-t-il ajouté.