Photo : Makine F. La protection civile de la wilaya de Ouargla opère avec un plan spécifique qui est le Plan d'assistance mutuelle (PAM). ce dernier entre dans le schéma de la wilaya d'analyse et de la couverture des risques. La wilaya de Ouargla, qui abrite quelque 630 000 habitants, se considère comme la capitale du Sud algérien. Les nombreuses sociétés qui y sont implantées avec leur lot de mains-d'œuvre étrangère et nationale ainsi que leurs nombreux chantiers liés principalement aux activités d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures, éparpillés dans cette vaste région, nécessitent des moyens importants de sécurité industrielle. En effet, la protection civile de cette localité opère avec un plan spécifique qui est le Plan d'assistance mutuelle (PAM). Ce plan, selon le premier responsable de la protection civile au niveau de cette ville, le colonel Mokhtar Bouammeur, «est élaboré avec les différents responsables des structures de sécurité des entreprises pétrolières et parapétrolières des secteurs de Hassi Messaoud en collaboration avec la protection civile». Ce plan d'intervention définit également les mécanismes d'alerte et d'intervention et les moyens de secours que chaque unité s'engage à mettre à la disposition de l'unité de détresse. A Hassi Messaoud, pas moins de 18 entreprises activent dans le secteur des hydrocarbures. Sur son sol, sont plantés plusieurs grands bassins de stockage, des raffineries, une centrale électrique qui gère ¼ des foyers de l'Est algérien et autres filières. La ville connaît également une urbanisation importante à proximité immédiate d'installations à haut risque. «Un éventuel incident peut survenir, à tout moment, et c'est pour cette raison qu'on doit être prévenants et très vigilants, prêts à appliquer le plan d'urgence» a fait savoir M. Bouammeur. L'éclatement du baquet de Hawdh El Hamra, en 2003, a été à l'origine du déclenchement du PAM. Plusieurs équipes d'intervention de différentes entreprises étaient présentes sur les lieux mais sans grande efficacité. Un puissant matériel n'arrive pas à éteindre l'incendie, maîtrisé finalement par le premier moyen de bord, qui est le sable. «L'organisation est indispensable dans toutes les interventions. Le déploiement de moyens gigantesques sans connaître les spécificités de l'intervention est une opération vouée à l'échec» a souligné le colonel. Le déclenchement de ce programme est l'une des prérogatives du Wali et la Protection civile encadre les actions. En cas d'incendie ou autre catastrophe, les entreprises de sécurité industrielle actionnent selon les directives de la Protection civile. Le PAM rentre dans le schéma de la wilaya d'analyse et de la couverture des risques, connu sous les initiales de SWACR. La base de données de la protection civile est dotée de l'ensemble des types d'intervention, des produits utilisés pour contrecarrer les catastrophes. Il suffit d'insérer un mot clé dans la base de données et toute la procédure d'intervention et les produits utilisés s'affichent sur l'écran. Ce schéma permet de protéger les équipes d'intervention et de minimiser les dégâts. Il épargne également la propagation des dangers d'une unité à l'autre. En plus de leur intervention sur les risques industriels, les 644 agents de la protection civile, tous grades confondus, font face à d'autres risques tels que : l'invasion acridienne, les vents violents, les feux des palmeraies, l'effondrement partiel des Ksours, la remontée des eaux, les accidents de circulation et autres risques. Les accidents de la circulation dans la wilaya de Ouargla sont quelquefois particuliers : l'ensablement des routes et les dromadaires sont souvent à l'origine des sinistres. En 2009, la protection civile a enregistré 35 morts et 405 blessés dans 312 interventions. Dans la dernière déceinnie, les accidents de la route ont causé 374 décès et plus de 2 700 blessés.