La plate-forme de revendications des dockers du port d'Alger est, depuis la semaine écoulée, sur le bureau du SG du ministère des Transports. Celui-ci a reçu, d'après M. Medjbar, membre du syndicat du port, contacté hier, une délégation qui lui a remis un dossier portant revendications des dockers, en conflit depuis des mois avec, d'une part, la direction de l'entreprise (Epal) et, d'autre part, son partenaire Dubaï Port World (DPW). Pour ce syndicaliste, les revendications sont légitimes dans la mesure où il s'agit, dit-il, de faire respecter la convention signée entre l'Epal et DPW, particulièrement l'article 12 qui garantit à l'ensemble du personnel (dockers, conducteurs d'engins et pointeurs) le droit de retourner à la société-mère (Epal), dans le cas où ils estiment n'avoir pas les capacités d'exercer avec le nouveau partenaire. «Nous avons commencé à travailler avec les Emiratis, le 1er avril 2009, lesquels ont instauré un rythme de travail pénible. Beaucoup de travailleurs n'ont pu supporter ce rythme et il est de notre droit de réclamer le retour à la société-mère, comme cela est consacré dans la convention», dira-t-il. Dans le même conflit les opposant à DPW, ce membre du syndicat cite le cas des 70 dockers licenciés, l'été dernier, après avoir observé un mouvement de grève contestant les conditions de travail dans lesquelles ils exerçaient. «On est écartés pour la simple raison qu'on n'a pas cédé à des pressions imposées. La réintégration de ces travailleurs n'est pas seulement prioritaire mais nous revendiquons également un statut régulier pour l'ensemble des dockers et finir avec ce statut de journaliers», insiste encore le syndicaliste. Pour ce qui est de la direction de l'Epal, l'organisation des travailleurs reproche à cette dernière la non-application des accords conclus en 2007 et qui portent sur un ensemble de revendications socioprofessionnelles. Sur ce point, le syndicat cite notamment le dossier des indemnités (panier, transport), et l'amélioration du cadre du travail dans l'enceinte portuaire.