Le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines a passé en revue, à l'émission radio «Evénement à la une», es grands dossiers qui seront abordés lors du prochain sommet de l'Union africaine qui aura lieu à Addis-Abeba les 30-31 janvier prochains et auquel participe le président de la République, Ainsi, il sera question des TIC, de la gestion des conflits en Afrique, de la coopération Nepad-G8, du mécanisme d'évaluation par les pairs, de la réforme du conseil de sécurité… Le sommet de l'UE abordera la question du développement des TIC dans le continent. Il aura à se pencher sur l'introduction des technologies spatiales où déjà une étude d'experts a été préparée lors de la réunion de novembre en Afrique du Sud suivie de la conférence d'Alger des 7 et 8 décembre dernier. M. Messahel a annoncé que l'Algérie y « contribue grandement avec son projet de fibre optique qui va d'Alger à Lagos ». De plus, ce qui démontre l'intérêt du continent, dont plusieurs pays, comme l'Afrique du Sud, le Nigeria et bien sûr l'Algérie, ont décidé de « créer une constellation satellitaire pour la lutte contre la désertification, la gestion de l'eau… » Abordant le volet des conflits qui déchirent le continent, M. Messahel a expliqué que « l'Afrique veut se prendre en charge ». Cette solution est conforme à la doctrine onusienne qui privilégie « la solution des conflits régionaux par les instances régionales ellesmêmes ». Cela n'empêche que les grands pays « doivent apporter leur soutien » au plan logistique car « l'Afrique n'en a pas les moyens », semble-t-il. A titre d'exemple, le sommet suivra ce qui se fait pour le Soudan où l'année 2010 devra être « décisive », selon le ministre algérien. L'on prévoit des élections conformément aux accords et le Soudan a « beaucoup de chance qu'il s'en sorte », poursuit-il. A cet effet, l'Afrique va se pencher sur « l'organisation du référendum en 2011 au Darfour ». Quant à la Guinée, le processus est « en cours ». M. Messahel souhaite que les solutions qui se dégagent « ne portent pas atteinte aux équilibres », c'est-à-dire la situation héritée de la décolonisation. Deux autres dossiers sur lesquels le ministre délégué a longuement disserté. Il s'agit de l'immigration et des changements climatiques. M. Messahel a estimé que l'on « diabolise un peu trop l'immigration clandestine ». C'est à Alger qu'une plateforme et un plan d'action ont été dégagés, et qui ont permis de « clarifier les concepts » pour lier l'immigration au développement, une idée que défendent l'Algérie et l'Afrique aussi. SAHEL : DES PROJETS STRUCTURANTS POUR LA STABILITÉ DES POPULATIONS Quant aux changements climatiques, le sommet d'Addis-Abeba devra voir les suites à donner au document de Copenhague et ce en prévision de la rencontre de Mexico. Le Comité des 10 qui suit le dossier « devra faire un rapport au sommet dans ce sens », ajoute M. Messahel. M. Messahel a abordé également le rôle de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, la situation au Sahara Occidental, rappelant que notre pays accueille sur son territoire le centre de lutte contre le terrorisme et organisé la première conférence sur le thème. L'Afrique est très sensible, avec la prépondérance des organisations comme al Qaïda, la rébellion touarègue au Mali…Il met en garde contre « la connexion de ces conflits avec le banditisme. » Outre sa position encourageant le dialogue, l'Algérie s'investit beaucoup dans la région du Sahel en développant « des projets structurants qui aident à la stabilité des populations et de ces pays ». Quant à la réforme de l'ONU, M. Messahel a noté que le Conseil de sécurité devra reconnaître à l'Afrique « deux sièges permanent avec droit de veto ». Enfin, il ne faut pas oublier que le Sommet d'Addis Abeba vers l'organisation d'une rencontre d'évaluation sur le système d'évaluation des pairs et le partenariat Nepad-G8 pour quantifier « toutes les actions programmées » ces dernières années.