Photo : Slimene SA. Depuis sa création en 1993, la Fondation algérienne des droits de l'enfant et de l'adolescent (FADEA) a tiré la sonnette d'alarme sur le phénomène du kidnapping. Son président Nacer Dib ira jusqu'à déclarer qu'il faut appliquer la peine de mort pour les auteurs d'enlèvement, de séquestration et de viols des enfants et des adolescents. Pour lui, la sensibilisation des parents doit être un leitmotiv de la part des autorités et des associations. « Tout le monde doit s'y mettre pour éviter ces drames ». Malheureusement, aucune société dans le monde n'est épargnée par ce phénomène. La victime, qui ne peut se défendre, vivra un cauchemar qui le poursuivra durant toute sa vie. Pour éviter ce « malheur », M. Dib invite les parents à initier leurs progénitures dès la petite enfance à ne jamais faire confiance aux étrangers et même aux personnes douteuses du quartier. Ces dernières appâtent généralement les enfants en leur offrant des bonbons. Une fois la confiance du petit gagnée, c'est l'étape suivante qui consiste à l'enlever suivie généralement par des sévices sexuels et le meurtre. Alors cette association appelle, notamment les mamans à redoubler de vigilance car le rapt peut survenir dans les régions les plus reculées. Du fait que ce phénomène commence à se développer d'une manière alarmante dans notre pays et les statiques le confirment, la FADEA, insiste sur la conjugaison de tous les efforts (corps de sécurité, pouvoirs publics, associations, parents) pour éviter aux enfants et adolescents un terrible destin. Pour cela, Nacer Dib a initié un projet avec l'Académie d'Alger en novembre dernier pour se rapprocher des établissements scolaires. Par le biais des associations des parents d'élèves, il est prévu des rencontres avec les élèves pour expliquer le danger de la pédophilie. Par ce programme, la FADEA veut expliquer toutes les astuces qu'utilisent les détraqués sexuels pour attirer les enfants dans le traquenard. Les bonbons, les petits cadeaux, la gentillesse, enfin toutes les ruses seront expliquées aux enfants pour qu'ils soient plus vigilants. La FADEA appelle à sensibiliser les jeunes filles qui ne doivent pas succomber aux charmes du premier arrivé à bord d'une belle voiture. Le cas d'une jeune lycéenne qui a été droguée avec du chocolat fourré au somnifère, ensuite violée par un jeune du quartier est toujours présent dans les esprits des membres de l'association. Du fait que ce phénomène prend des proportions alarmantes, la FADEA propose une loi intransigeante qui sanctionne lourdement les auteurs des kidnappings quel que soit le mobile de l'enlèvement. « Les psychiatres doivent aussi se pencher sur les raisons qui poussent un être humain à kidnapper puis tuer un enfant », estime M. Dib.