Hier, au troisième jour de grève entamée par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le corps des paramédicaux a entamé une marche silencieuse dans l'enceinte du CHU Mustapha. Cette protestation a été rejointe par les paramédicaux du Centre Pierre et Marie Curie en signe de solidarité. Dans l'après-midi, une délégation du syndicat menée par le secrétaire national Lounès Ghachi a été reçue par le ministre de la Santé. Au sujet des motifs de cette grève, le secrétaire général du SAP, Kamel Touri, a rappelé les revendications des paramédicaux comme l'application du statut et l'amélioration des conditions de travail. Ce dernier comprend de nouvelles propositions de métier de paramédical qui n'existaient pas dans le système de santé, à l'exemple du brancardier et de l'assistant dentaire. Car sur le terrain, affirme M. Touri, lorsqu'un malade doit être transporté c'est l'infirmier qui s'acquitte de cette tâche. Pour l'assistant dentaire, c'est le faisant fonction sans formation et sans diplôme qui est employé pour seconder le dentiste. Dans le statut proposé, il est suggéré la formation de brancardier et de l'assistant dentaire pour éviter par exemple la contamination par le virus de l'hépatite C et B et le VIH Sida. Selon M. Touri, ce statut entre dans le programme de la réforme hospitalière. Il est basé sur l'amélioration des connaissances pour bien prendre en charge le malade.