Photo : Slimene S. A. Comme à chaque fois où il perd le nord, il accuse l'Algérie de «bloquer le processus de négociation» sur l'avenir du Sahara Occidental. «Christopher Ross se trouve en contact avec toutes les parties dans la région depuis sa nomination et a enregistré des progrès dans ce sens» affirme Ban Ki-moon dans une interview à l'Agence de presse espagnole EFE. Selon le secrétaire général des Nations unies, son Envoyé personnel pour le Sahara Occidental, tente de réunir le Front Polisario et le Maroc qui ont engagé en juin 2007 des négociations directes sous l'égide de l'Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et une réunion informelle à Vienne, sans aboutir à une avancée réelle, autour de la table des négociations directe pour la tenue d'un cinquième round. Précision de M. Ban Ki-moon le rôle de l'ONU au Sahara Occidental est de «faciliter les négociations». «La tâche de Christopher Ross n'est pas d'imposer une idée politique particulière sur l'une des parties», dit-il avant de rappeler le but de ces négociations défini par le Conseil de sécurité : parvenir à une solution politique au conflit au Sahara Occidental, qui respecte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui». Le Maroc qui a été mi à nu par l'affaire d'Aminatou Haidar, la militante des droits de l'homme, ira-t-il à ce round sans sa piètre autonomie comme unique et seule solution proposée aux Sahraouis ? Utopie. Comme pour faire oublier sa situation des droits de l'homme qui s'est «globalement détériorée» en 2009 selon Human Rights Watch et éclipser l'appel que lui lancera aujourd'hui l'Union africaine pour reprendre les négociations avec le Front Polisario, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité qui préconisent une solution juste et durable au conflit du Sahara Occidental à travers un référendum d'autodétermination, le Maroc rue déjà dans les brancards. Comme à chaque fois où il perd le nord, il accuse l'Algérie de «bloquer le processus de négociation» sur l'avenir du Sahara occidental et «mener des actions de propagande» sur la question des droits de l'Homme en allusion sûrement à l'action d'Aminatou dont les répliques politiques continuent de secouer le Palais. Rabat redouterait-elle la «prochaine réunion informelle et restreinte» que veut organiser Christopher Ross ? Possible. Après la Belgique qui a réitéré son soutien aux négociations que mènent les Nations unies pour parvenir à une «solution mutuellement acceptable» dans le conflit du Sahara occidental, «respectant le principe d'autodétermination» du peuple sahraoui c'est au tour du gouvernement allemand de monter au créneau. Il a qualifié hier d'«illégale» l'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental, soulignant que la question sahraouie était une question de décolonisation.