L'Espagne a réitéré mardi soir dernier son soutien à une solution juste et durable et mutuellement acceptable par les parties en conflit au Sahara occidental. Une position qui a été affirmée à l'émissaire onusien pour le Sahara occidental, Christopher Ross, par le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, au terme de sa deuxième tournée dans la région. M. Moratinos a donc «réitéré le soutien de l'Espagne à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui respecte le principe d'autodétermination dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», selon un communiqué publié hier par son ministère. Le chef de la diplomatie espagnole a félicité M. Ross «pour son rôle actif» depuis sa nomination en janvier. L'émissaire de l'ONU a profité de cette occasion pour expliquer au ministre espagnol que ses contacts visaient essentiellement à relancer le processus de négociation lancé en juin 2007 à Manhasset aux Etats-Unis. A noter que la tournée de M. Ross dans la région qui a pris fin lundi dernier s'est soldée par une déclaration publique où il affirmait qu'il avait arraché l'accord de principe des deux parties pour une rencontre informelle. Christopher Ross s'était donc déclaré, lundi dernier à Rabat, «optimiste» quant à l'organisation d'une «première rencontre informelle» entre le Maroc et le Front Polisario pour discuter de l'avenir du Sahara occidental. Une déclaration qui a été précédée de visites similaires en Algérie, en Mauritanie et dans les camps des réfugiés sahraouis. M. Ross avait effectué, rappelons-le, en février dernier une première tournée dans la région dont il était ressorti que les conditions d'une reprise des pourparlers directs à Manhasset, dans la banlieue de New York, n'étaient pas réunies. Quatre séries de négociations à Manhasset ont déjà eu lieu mais elles n'ont pas permis de rapprocher les points de vue. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc, qui ne propose pas d'autre solution qu'un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance. Le Front Polisario réclame pour sa part un référendum d'autodétermination dans lequel le peuple sahraoui pourrait exercer son droit à disposer de lui-même et où l'indépendance serait l'une des trois options possibles. G. H.