Photo : Slimene S. A. Le sommet de l'Alliance présidentielle s'est tenu, hier, au siège du RND. La cérémonie de passation de consignes s'est déroulée en présence des trois leaders. La présidence tournante est passée, à l'occasion, du MSP au RND pour une durée de trois mois ou plus. M. Soltani, premier à avoir pris la parole, indique que le MSP ayant assumé la présidence de cette coalition depuis le 22 juin 2009 s'est trouvé contraint de gérer une période très sensible marquée par de nombreux événements nationaux. Parmi les points relevés par Soltani, l'appel du peuple algérien à la France pour reconnaître ses crimes commis durant la colonisation. Un avis que partagent les leaders de l'Alliance, poursuit-il, tout en mettant l'accent sur les dernières mesures décidées par la France et les Etats-Unis à l'encontre des ressortissants algériens. Au plan national et après avoir salué les performances de l'équipe nationale de football, Soltani a précisé que le bilan de l'Alliance durant les derniers mois comporte des points positifs et d'autres négatifs. OUYAHIA DÉNONCE LE «TRAITEMENT DISCRIMINATOIRE» DE LA FRANCE ET DES ETATS-UNIS M. Ouyahia a déclaré, de son côté, que ce sommet se tient dans une conjoncture nationale et internationale particulière. Ce qui va constituer, dira-t-il, le centre des prochaines actions de l'Alliance. Le RND, confirme-t-il, est déterminé à soutenir jusqu'au bout la politique de réconciliation nationale, comme il compte appuyer « le nouveau programme quinquennal de développement que va annoncer incessamment M. Abdelaziz Bouteflika», annonce-t-il, en vue de traduire les promesses tenues vis-à-vis du peuple. Néanmoins, Ouyahia tient à souligner que la scène économique et sociale actuelle est marquée par «la propagation d'une certaine anarchie et d'une remarquable violence». Pas seulement « la corruption et le laisser-aller dans la gestion de l'argent public au détriment des citoyens» sont aussi des points que le SG du RND évoque, en rappelant les mouvements de protestation remarqués ces derniers temps et qui ne sont basés, selon lui, que sur «l'illusion pétrolière» dont le rendement est sans cesse en régression. Ce qui implique la «vigilance». Ouyahia tient à préciser que ces remarques ne sont pas abusives, mais une façon de dire qu'il faut agir. «L'Etat, sous la direction de Bouteflika, est déterminé à garantir tous les moyens pour améliorer la situation sociale du peuple en s'appuyant sur des bases solides», indique-t-il. Sur le plan international, il met le doigt sur divers dossiers ayant trait aux causes sahraouie et palestinienne, non sans condamner «le traitement discriminatoire» de certains Etats à l'égard de nos citoyens au niveau des aéroports. M. Abdelaziz Belkhadem est intervenu pour féliciter son allié d'avoir pris la présidence de cette Alliance. Il a préféré garder ses remarques pour ses alliés loin des regards de la presse.