Photo : Mehdi I. Les recommandations du conseil des ministres maghrébins des Affaires étrangères, tenu à Tripoli fin décembre 2009, constitueront la « feuille de route » de l'action de l'UMA pour 2010. C'est ce qu'a été affirmé jeudi à Alger le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, en présence du secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), M. Lahbib Benyahia. Les potentialités de l'UMA « ne sont pas totalement exploitées », a estimé le chef de la diplomatie algérienne, ajoutant : « Nous ne pouvons pas parler de gel de l'Union. M. Medelci a rappelé les efforts de l'Algérie pour la consolidation de l'UMA. « Ces efforts soutenus ont permis de tenir une rencontre importante des chefs d'entreprise maghrébins en 2009 », a-t-il précisé rappelant qu'au niveau bilatéral, l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour renforcer ses relations avec les pays maghrébins, à l'instar de la Tunisie, dont les relations ont été consolidées par un accord commercial « exemplaire ». Se son côté, le SG de l'UMA a affirmé que l'action commune au niveau des experts et des ministres « fait face à des défis transfrontaliers, dont la désertification ». Il s'agit également « de défis sécuritaires communs au niveau des frontières, et d'autres liés à l'agriculture et à la jeunesse maghrébine ». A l'occasion de la célébration du 21e anniversaire de la création de l'UMA, M. Benyahia a indiqué que la célébration de cette date sera marquée par la tenue d'un colloque des femmes chefs d'entreprise maghrébines, en vue de « relancer le partenariat maghrébin ». Alger abritera la session du « Conseil de la choura maghrébin», les 8 et 9 juin prochain, avec la suggestion de réformer cette commission et la transformer en Parlement maghrébin, dont les membres seront élus, comme c'est le cas pour l'Union européenne. Pour rappel, à l'issue de la dernière réunion qui s'est déroulée à Tripoli, les ministres maghrébins des Affaires étrangères se sont mis d'accord sur la programmation de 39 réunions sectorielles inter-maghrébines durant l'année 2010. Cette rencontre leur avait, également, permis d'être d'accord sur certains points dont le premier « serait de concrétiser le point 4 du pacte de constitution de l'UMA, qui permet aux chefs de gouvernement ou aux Premiers ministres des pays membres de se réunir, d'étudier et de prendre des décisions ayant des relations directes avec les domaines de coopérations économiques, commerciales, loin des questions d'ordre politique, question dans lesquelles le pacte de constitution réserve les décisions aux chefs d'Etat ». L'Algérie avait proposé une nouvelle vision de l'Union du Maghreb arabe ». Cette vision repose essentiellement sur des modifications essentielles du statut de création de l'UMA.