L'interprète et compositeur Abdelmalek Imansouren est décédé hier à l'âge de 55 ans, a annoncé la radio nationale. Il a été inhumé hier au cimetière d'El Madania. Interprète et compositeur, Abdelmalek Imansouren est né à El Madania (Alger). Il apprend à l'âge de 10 ans à chanter le genre «hindou» qui le passionnait comme tous les jeunes de son âge et de son époque. Il débute sa carrière artistique en 1980 en interprétant la chanson «Galou Laârab Galou» au cours de l'émission Alhane Oua Chabab. Il connaît un grand succès populaire en 1983 en sortant aux éditions «Saout El Andalib» une cassette audio intitulée «Qesset el ghouleme» qu'il fait suivre de plusieurs autres productions, toutes populaires jusqu'au jour où il devient lui-même éditeur. Il adhère, pour parfaire ses connaissances en andalou, à l'Association El Fen notamment. Fidèle à ses amitiés comme à la culture qu'il défend dans ses productions, Abdelmalek Imansouren apparaît comme une figure attachante de notre patrimoine culturel. A travers son art, cet artiste a su imprimer les lettres de noblesse à ce genre de musique rattachée au texte religieux. «Un frère, un ami de longue date. Je garde un bon souvenir de lui. Il était un inconditionnel du travail. Abdelmalek Imansouren avait cette grande capacité et cette faculté d'apprendre et de réciter les qçids. Il est serviable, authentique et entier. Je retiens de lui sa persévérance, son assiduité et son amour pour la profession», témoigne Abdelkader Bendamache, spécialiste dans la musique du patrimoine. Pour sa part, l'historien, écrivain et chercheur dans l'art musical chaâbi, Dahman Aïssaoui, nous confie : «Cet artiste se distinguait particulièrement dans l'art de conter les grands faits vécus par les prophètes». Le monde de l'art est aujourd'hui en deuil. La personne d'Abdelmalek Imansouren restera toujours inscrite en lettres d'or dans le registre des personnalités culturelles nationales.