C'est parait-il au mois d'août que la cigale donne de la voix pour faire mûrir les figues de Barbarie. Cet adage fort révélateur chez nous tient d'une nostalgie paysanne qui fait rêver les écolos. Les bords de routes sont parsemés de vendeurs de fruits. Les régions réputées être les fiefs du cactus et du figuier sont assaillies par toute une armada de jeunes saisonniers pour offrir un spectacle de kermesse avec comme attraction « El Hendi ». Ce fruit de cactus dépendant de notre environnement méditerranéen continue de glaner tous les honneurs. Il est vrai qu'il est le seul fruit à être resté populaire alors que dans les supermarchés de la vieille Europe, il trône sur les étals sous des petits projecteurs, s'il vous plait ! Pour les marchands de quatre saisons, la fameuse charrette fleurie retrouve son droit pour vous offrir une dégustation. Itinérante. L'on devrait quand même s'attarder sur cette passionnelle tentation qui nous revient chaque année avec abondance, La sous-exploitation du fruit fait de nous le pays le moins avancé dans la commercialisation et l'exploitation des figues de Barbarie. Ces propriétés diététiques et thérapeutiques sont déjà exploitées chez nos voisins qui en font déjà une matière qui pèse dans leur balance commerciale avec l'étranger. La résine de cactus est entrée déjà dans les composantes cosmétiques. On se l'arrache déjà à coups de publicité. Et dire qu'il y a quelques siècles ce fruit était inconnu de par le monde, sauf au Mexique.