Le conflit qui oppose les employés du complexe téléphonique d'Algérie Télécom, situé à Aïssat-Idir, au centre d'Alger, depuis plus d'une semaine, va connaître, certainement, son épilogue aujourd'hui. Une rencontre prévue ce matin au niveau du ministère regroupera les représentants des travailleurs et M. Tchoulak, Secrétaire général de la Fédération nationale des télécommunications et le directeur des ressources humaines du ministère des TIC. Les deux parties se sont déjà entendues sur la question de fond à savoir, l'affectation vers d'autres postes dans les wilayas limitrophes. Contacté au téléphone, le responsable territorial des Télécom, Abdelmalek Dali, nous a déclaré que «les employés qui ont observé la grève de la faim ont été reçus par le DRH, ils ont exposé leur problème et ont pris une semaine de réflexion pour étudier le lieu de leur affectation». M. Dali a affirmé également que le DRH les a convaincus de rompre leur grève de la faim. Revenant sur l'origine du conflit, notre interlocuteur a insisté qu'il ne s'agit pas d'une réduction d'effectif mais seulement d'un nouveau redéploiement du personnel des OPS. «Par manque de rentabilité, les OPS de Constantine et d'Oran ont été fermés récemment. A Alger, nous avons préféré supprimer seulement la brigade nocturne qui englobe 40 travailleurs. Il faut savoir qu'Algérie Télécom est en train de construire 3 nouveaux call centers pour les besoins de ses services», a-t-il expliqué. Dans ce sens, le même responsable a affirmé qu'Algérie Télécom n'est pas en mesure de permettre le maintien, «à perte», de l'activité des OPS dont le rendement est très faible. C'est pour cela que le Groupe d'Algérie a soumis une fiche de vœux aux travailleurs pour qu'ils choisissent eux-mêmes leur lieu d'affectation le plus proche de leur domicile, «tout en gardant leur salaire intact» a précisé M. Dali. La rencontre de mercredi dernier a été confirmée par les grévistes. Mais ils démentent catégoriquement les arguments avancés par la direction du complexe téléphonique. «Les arguments fournis par le direction ne tiennent pas la route. Ce n'est pas le rendement du service qui préoccupe notre direction. Sinon, elle aurait modernisé les vieux équipements avec lesquels nous travaillons depuis des dizaines d'années. Malgré cela, sachez que nous avons eu à traiter chaque nuit plus de 2 000 appels et le cahier de vérification des appels peut en témoigner», dénonce le délégué. Il a annoncé que «80% des abonnés ne peuvent communiquer avec l'étranger qu'à travers le 16», c'est-à-dire le centre d'appel à l'étranger où travaillent ces employés grévistes. La sortie du tunnel est prévisible pour le délégué des travailleurs du complexe téléphonique d'Aïssat-Idir. «On ne peut pas refuser des mutations». En conclusion, «les travailleurs ne sont pas contre la mutation, mais ils rejettent les motifs avancés et les manières utilisées par la tutelle», a conclu le délégué. Au moment où nous mettons sous presse, on apprend que 19 employés sur 40 ont déjà remis à l'administration leurs fiches de «vœux et d'affectation».