Une centaine de personnes se sont rassemblées hier devant le siège du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Les protestataires, tous des postulants au programme AADL 2001, ont fait part de leur désarroi. Ils ont témoigné de leur déception face à ce qu'ils appellent la mauvaise gestion de ce grand projet. Ainsi, hommes et femmes attendaient impatiemment le retour de leurs deux représentants reçus dans la matinée par le chef de cabinet du ministère de l'Habitat. Les tribulations de ces candidats malheureux ont commencé quelque temps après le 18 août 2001 quand la tutelle a élaboré un arrêté ministériel N°10 fixant les conditions de modalités des demandes d'acquisition de logements dans le cadre de la location-vente. Ils ont ainsi déposé leurs dossiers que la direction générale de l'AADL a jugés recevables. Après leur avoir octroyé l'ordre de versement, les postulants aux logements ont été orientés vers la CNEP-Banque dans le cadre du programme complémentaire AADL-CNEP censés prendre en charge la construction de 5000 logements à Réghaia. A qui doit-on s'adresser ? Quel est notre devenir ? Telles ont été les questions des manifestants qui ne savent plus à quel saint se vouer. «Après avoir proposé la solution location-vente, nous avons été conviés à signer un engagement pour honorer le versement de la première tranche de nos futures habitations. Actuellement, on ne figure dans aucun programme», explique M. Brahimi qui se demande comment des postulants du programme AADL 2003 et 2004 ont obtenu leurs logements alors que leurs dossiers ont été déposés bien après. Pour sa part, Ahmed Rahal, un autre protestataire, a souligné que l'AADL s'est désistée de son programme de 5000 logements «et nous fait basculer entre ses bureaux et ceux de la CNEP dont les représentants dégagent leur responsabilité en précisant que leur institution construit des logements sans pour autant établir les listes des bénéficiaires». Et d'ajouter : «Le premier responsable du secteur nous a promis dernièrement que nos dossiers au nombre de 1173 seront étudiés». Hors d'elle, Mme Hadj Mokhnache a répété à plusieurs reprises que les protestataires demandent simplement à ce que le programme du président de la République soit appliqué. Les contestataires ont décidé ainsi de reconduire leur mouvement de protestation chaque semaine. «Nous n'allons plus baisser bras jusqu'à la mort», tonnent-ils.