Photo : Makine F. La Société nationale de l'électricité et du gaz, Sonelgaz, a signé, hier, une convention avec un chercheur algérien, de l'université de Boumerdès, pour la mise au point d'un système de comptage dit «intelligent» qui va permettre d'en finir avec la problématique de la fraude. La convention a été paraphée entre le Centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz (CREDEG) et le chercheur le Pr Chetate en présence du ministre de l'Energie et des Mines ainsi que du PDG de Sonelgaz. Ce prototype «sera validé dans un délai de 48 mois», dira le chercheur. Pour Sonelgaz, ce sera, enfin, le règlement de la problématique du comptage de la quantité réelle servie au client. Le nouveau système de comptage aura la particularité outre de veiller à la qualité de l'énergie, d'intégrer plusieurs fonctionnalités tel «le contrôle de la consommation, la protection et la surveillance permanente». Il aura un impact de gestion certain pour le distributeur puisqu'il assurera «la relève de la consommation à distance». Inutile de rappeler les retombées financières sur cette opération qui touche «cinq millions d'abonnés» selon les estimations. C'est un système anti-fraude permanent» résume le chercheur. Une équipe de 14 universitaires, de plusieurs disciplines mais « complémentaires» sera constituée pour la mise en œuvre, en six étapes, du prototype avant de le soumettre à un laboratoire national pour son homologation. Pour M. Bouterfa, le PDG de Sonelgaz, le projet aura également des retombées en termes d'emplois et de gains de devises puisqu'il permet à l'Algérie de ne plus payer les droits de licences. Les besoins des distributeurs sont de 400 à 500.000 unités. L'Unité AMC, appareils de mesure et de contrôle qui sera, dit-on, réintégrée dans peu de temps dans le giron de Sonelgaz, aura l'occasion d'améliorer son produit, elle qui fabrique des compteurs sous licence et en exporte les 30% dans divers pays. Sonelgaz, selon ses responsables, s'intéresse à la recherche, via le CREDEG, créé en 2005, dans cette optique, comme elle l'a fait pour le développement du photovoltaïque. Elle veillera à solliciter «les compétences nationales et universitaires ainsi que les laboratoires nationaux dans les divers projets qu'elle voudrait initier», explique de son côté le PDG du centre M. Guezzane. M. Bouterfa qui a toujours reconnu l'existence de fraude sur le réseau électrique de Sonelgaz, n'a pas donné de chiffres récents sur le phénomène, devenu une pratique courante. Pourtant une des caractéristiques de ce nouveau produit est qu'il aide à la lutte contre la fraude tout en instaurant une facturation plus transparente.