Fabriquer un système national de comptage d'énergie électrique pour diminuer la dépendance de l'Algérie vis-à-vis de l'étranger dans ce domaine est l'objectif recherché à travers la signature d'une convention entre le centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz (CREDEG) et l'université M'Hamed Bougara de Boumerdès, a déclaré M. Noureddine Bouterfa, président-directeur général de la Sonelgaz, qui ajoute que 400 000 à 500 000 compteurs sont annuellement fabriqués sous licence. La cérémonie de signature de cette convention relative au brevet de compteur de l'énergie a eu lieu hier en présence du ministre de l'énergie et des mines, M. Chakib Khelil. Dans son allocution d'ouverture, M. Bouterfa a rappelé que cette initiative est menée communément avec l'université de Boumerdès et espère que d'autres projets viendront se mettre en place pour tisser des liens puissants et irréversibles entre les universités, leurs centres de recherches et le monde de l'industrie et des entreprises. Conscient que seul le génie, la science et l'innovation restent plus que jamais les clefs du progrès, le P-DG de Sonelgaz souligne toute la nécessité «de se mobiliser et montrer la capacité des cadres algériens à innover». Pour lui, la convention -objet de signature- est une première du genre pour les industries de l'électricité et du gaz. Plus particulièrement dans le domaine des comptages, M. Bouterfa dira que «notre démarche est de nous approprier toute la chaîne de valeur qui va de la conception et du brevet à la mise sur le marché national d'un produit comparable à celui des meilleurs fournisseurs actuels». Et d'afficher un optimisme certain quand à ce défi qui sera une réussite, vue que le savoir faire est déjà existant. M. Bouterfa, rappelant les grands projets engagés par sa société dans le domaine des énergies renouvelables et de l'industrie photovoltaïque, soulignera toute leur importance en ce sens qu'ils permettront la création de technologies nationales supportées par une industrie locale. Le rôle des pouvoirs publics est aussi relevé puisqu'il sera déterminant «pour supporter les projets par des mesures financières mais aussi organisationnelles et règlementaires». Pour revenir à ce système de comptage de l'énergie électrique, il faut savoir que le projet s'étalera sur 4 années et sera mené en 6 phases. Les avantages de ce nouveau système moderne sont entre autres de contrecarrer les fraudes sur l'électricité, lesquels entraînent bien des pertes à Sonelgaz, de minimiser les pertes de l'énergie et d'innover dans la méthode. Une équipe multidisciplinaire de 14 chercheurs a été mise en place pour mener à bien ce projet. B. A.