«Je suis un reporter qui aime et respecte son travail et ses collègues hommes. Je travaille sans répit et sans attendre trop de contrepartie. Je suis reporter engagée dans le reportage photos humanitaire, notamment en direction des réfugiés du Sahara occidental. Je suis la seule photographe algérienne qui milite pour cette cause jusqu' à son aboutissement. Mes expositions sur le sujet à Alger et à l'étranger, notamment à Londres, en Italie et à Madrid, ont pu modestement fait contribuer à la connaissance de ce conflit un peu oublié. Pour la première foie j'ai représenté l'Algérie à Londres avec trois photographes renommées. En tant que reporter photographe, je n'ai pas de difficultés car je suis très tolérante et je sais comment me comporter avec la population. Mais, des fois, on rencontre des difficultés comme la confiscation du matériel ou carrément des agressions. Il faut plus de protection pour les gens de la presse d'ailleurs. Moi j'ai été agressée le mois juin dernier par une quarantaine d'hommes qui m ont fait sortir de la voiture avec le chauffeur du journal et ont confisqué mon matériel. Je suis restée en otage pendant une heure. Les autorités devraient prendre en charge la sécurité des photographes qui encourent hélas! encore des risques même de la part de la société. C'est un métier noble et qui a sa part de risques, mais il ne faut pas qu'il soit exagéré en temps de paix.