La formation politique du FNA semble entrer dans une nouvelle phase de dissidence. L'exclusion de quelques membres du conseil national, décidée par le président du parti, Moussa Touati, au lendemain des sénatoriales du 29 décembre dernier, a soulevé l'ire des exclus. Pas moins de six membres du conseil de la wilaya d'Oran ont été mis à l'écart, lors de la réunion du conseil national du FNA tenue à Oran, au début de la semaine en cours, présidée par M. Touati. Les six membres en question, dirigés par le chef du bureau du parti à Oran M. Zerrouki, animeront aujourd'hui une conférence de presse au bureau d'Oran pour annoncer des démarches à entreprendre contre la direction nationale du FNA. Dans une première réaction, les écartés n'ont pas exclu l'éventuel recours à un mouvement de redressement d'autant plus que la décision d'«exclusion» touchera 120 militants entre membres du conseil, cadres et chefs de bureaux de wilayas. La direction nationale a émis, faut-il le rappeler, le vœu de mettre un terme aux fonctions d'un bon nombre d'élus FNA, accusés de démarcation de la ligne du parti et servir les intérêts des autres formations politiques. M. Mekhaldi, député FNA, affirme que l'exclusion des membres à Oran n'est qu'un début d'une série qui s'étendra dans plusieurs wilayas. Exception faite, souligne-t-il, à certaines wilayas n'ayant pas enregistré des dépassements lors des dernières élections du Conseil de la nation, citant Saïda et Tindouf. Le député explique que l'opération avait été décidée dans l'objectif d'assainir le parti et éviter les erreurs du passé et qui ont coûté au FNA la perte de nombreux sièges aux plans local, régional et national. Cependant, si M. Mekhaldi n'évoque pas toute idée de redressement de la part des exclus, M. Zerrouki, membre du conseil du FNA et membre aussi de la commission de surveillance des élections à Oran, a adressé récemment une lettre au ministère de l'Intérieur dans laquelle il demande l'ouverture d'une enquête sur la gestion des fonds du parti. Les détails de la lettre formulée au ministère de même que les démarches à suivre seront dévoilés, ce matin, par ces membres exclus du parti de Moussa Touati. Ce dernier, visiblement mécontent de la gestion des affaires de sa formation au plan local, s'est dit «prêt à démissionner» si cet état de chose persiste. Manière de dire que l'opération de nettoyage dans les bureaux de wilayas se poursuivra irréversiblement.