Les Iraniens accusent Hillary Clinton de « proférer des mensonges » contre l'Iran et de « pomper l'argent des pays du Golfe ». Les Américains, les Britanniques, les Français et même les Russes sont inquiets des intentions nucléaires des Iraniens, après l'annonce du président Ahmadinejad que son pays va enrichir son uranium jusqu'à 20% pour les besoins de son réacteur de recherche de Téhéran. Si les premiers retirent leur main tendue et préparent ouvertement le terrain des sanctions contre le régime de Téhéran, les derniers, naguère amis, annoncent, au lendemain de la visite à Moscou du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le report pour des «problèmes techniques» de la livraison à l'Iran de systèmes antimissile S-300, qui rendraient, selon les experts, plus difficiles les bombardements d'installations nucléaires iraniennes, une action que n'excluent pas les Etats-Unis et Israël. Agacé par ces menaces et pressions, Téhéran élève la voix et réplique tic au tac. «Nous ne suspendrons pas notre production d'uranium enrichi à 20% en échange d'isotopes comme proposé par les trois grandes puissances et nous livrerons la technologie nucléaire à toute la région», déclare le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes. «Ce n'est pas du tout rationnel de dire que l'Iran ne doit pas produire des isotopes et de l'uranium et qu'il devrait arrêter son usine d'enrichissement», estime Ramin Mehmanparast précisant que son pays n'examinera pas «d'offres qui mèneraient à la fermeture du réacteur de Téhéran». Les Occidentaux qui voulaient coincer l'Iran sur les droits de l'homme par les rapporteurs spéciaux de l'Onu, ont essuyé un refus. Même si Téhéran laisse entendre qu'elle examinera la possibilité de «répondre positivement aux demandes de visites présentées par des rapporteurs spéciaux de l'ONU».Sur leur lancée, les Iraniens accusent Hillary Clinton de «proférer des mensonges» contre l'Iran et de «pomper l'argent des pays du Golfe». Si quiconque cherche à créer des problèmes à l'Iran, notre réponse ne sera pas comme dans le passé. Nous ferons quelque chose en réponse qui leur fera regretter l'adoption de sanctions», avertit Mahmoud Ahmadinejad.