Photo : Fouad S. Une rencontre de conciliation entre le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et sa tutelle a eu lieu jeudi au siège du ministère de la Santé. Cette rencontre intervient après 7 semaines de grève. Le syndicat a été invité par le ministère de la Santé dans la perspective de trouver des solutions tangibles permettant de débloquer cette situation préjudiciable notamment pour le malade. En présence des représentants de la direction générale de Fonction publique, les pourparlers se sont déroulés durant quatre heures. Vu la délicatesse et la complexité du dossier, les deux parties ont convenu de se revoir lundi prochain pour poursuivre leur négociation. Même s'il n'a pas assisté à cette rencontre, le ministre M. Saïd Barkat a tenu à saluer les représentants du SNPSSP tout en donnant des instructions à son secrétaire général et au staff dirigeant chargés de mener les négociations. Il est question de trouver un terrain d'entente en vue de concilier les protestataires avec leur tutelle. «Nous prenons acte de ce geste de conciliation et nous nous félicitons de cette ouverture de dialogue même si elle intervient après plus d'un mois de notre grève», a indiqué le Dr Mohamed Yousfi, président du SNPSSP. Contacté hier, ce dernier a souligné que les négociations sont désormais enclenchées. Pour ce qui est de la grève, il a précisé que le mouvement sera maintenu d'autant plus qu'aucune des revendications exprimées n'a été encore satisfaite. «Le SNPSSP veut du concret, rien que du concret», a insisté M. Yousfi ajoutant que lors des pourparlers, les syndicalistes ont exigé des garanties écrites. Dr Yousfi a fait savoir, en outre, que le SNPSSP a, au préalable, demandé que ce cadre de conciliation et de dialogue doit concerner le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), lui aussi en grève depuis plus de 9 semaines. Pour ce qui est du contenu des discussions, celles-ci se sont articulées autour de quatre points constituant la plate-forme des revendications à savoir, l'élaboration des statuts particuliers, le régime indemnitaire, l'octroi annuel d'un quota de logements et la régulation des logements de fonction et le respect de l'accord signé en 2004 relatif à la prime d'intéressement. Sur ce point bien précis, Dr Yousfi a rappelé que «nous avons un passif depuis 2002 et ces primes ne sont pas adaptées aux différents grades».